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Gammarth et sa légende
Haut lieu de l'Islam maghrébin
Publié dans La Presse de Tunisie le 11 - 08 - 2010

Une ville qui exista au cours des premiers siècles de l'ère chrétienne, couvrant l'emplacement actuel d'un ancien village désigné par «Opidum chlimanence» et que des transformations linguistiques romaines et arabes nommèrent Quahmart, ou Gammarth, retient, en cette saison, l'attention générale…
Renommée pour ses jardins et surtout pour ses plantations de canne à sucre, défendue par une tour, elle devint, au cours du Moyen-Age, comme Zaghouan et Radès, un haut-lieu de l'Islam maghrébin !
Au cours des siècles suivants, Gammarth, petite ville au bord de la mer, est signalée par la beauté de ses jardins. Nathan Davis donne une jolie description de Gammarth telle qu'elle se présentait il y a plus de cent années : la montagne escarpée en pente douce du côté qui lui est opposé. La vue y est belle, grandiose. Sur la gauche, Tunis dort au bord de son lac, où se reflètent les maisons blanches à la chaux.
En face séparée par l'isthme est le lac de Soukra couvert de sel argenté puis le golfe d'Utique où le fleuve Bograda jette ses eaux limoneuses. A droite s'étend la pleine mer, sur laquelle l'île de Zembra s'élève comme un nuage transparent. Au pied de la nécropole, le village de Gammarth se cache dans la verdure, ses palmiers dont les couronnes se détachent sur les dunes de sables entassées par le vent rappellent une oasis au milieu du Sahara. La lumière éclatante de l'Afrique, le silence et la solitude ajoutent à la poésie du lieu.
Mahmoud Ben Ayed, grand argentier du gouvernement husseinite, s'était fait construire un palais magnifique à Gammarth. Son nom ? El Balass, évidemment.
Actuellement, avec ses dunes, la montagne et la mer, Gammarth devient le lieu d'élection de ceux qui cherchent la paix, le repos et le bonheur.
Et pourtant, jusqu'à ce jour survit dans la mémoire des vieux de la vieille à travers les ruelles ombragées du vieux village pour s'exprimer précisément au cours des journées de grandes chaleurs le souvenir du châtiment subi naguère par un très mauvais riche.
Ecoutons l'un de ces vieux Gammarthiens raconter ce drame. Que nous dit-il en cette langue bien de chez nous ? Voici bien terne, hélas, la transcription de son récit :
«Autrefois à l'endroit recouvert par les sables de Gammarth sous ces dunes qui donnent l'impression du Sahara se trouvaient de magnifiques jardins où naissaient à l'envi melons et pastèques, oranges, pêches et citrons. Ces jardins merveilleux où les fleurs les plus éclatantes égayaient l'œil, où des ruisseaux d'eau limpide apportaient à chaque massif leur fraîcheur, appartenaient à un seigneur, au cœur dur, qui vivait dans l'abondance, sans s'inquiéter des malheureux. Il songeait à bien autre chose qu'à observer la loi qui recommande d'abandonner aux pauvres le dixième de son revenu.
Par une journée torride d'été où l'on est embrasé, un mendiant s'arrêta à sa porte et lui demanda la charité ou nom d'Allah. C'était un pauvre voyageur, sans doute il n'avait point le costume des habitants d'alentour, mais un épais burnous de laine blanche tel qu'en portent les nomades des frontières du Sud. Le propriétaire du jardin, qui était près du seuil à ce moment, repoussa lui-même le miséreux avec brutalité et lui dit de continuer sa route. Alors le voyageur lui demanda une gorgée d'eau. Le mauvais riche refusa, disant qu'il n'en possédait pas. Et le pauvre homme épuisé de fatigue, altéré par la chaleur brûlante, implorait le seigneur insensible. Il entendait le grincement des norias, le clapotis de l'eau s'échappant des outres ruisselantes, et ces bruits ne faisaient qu'augmenter son supplice. Enfin, le mauvais riche impatient lui commanda de continuer son chemin que «Dieu pourvoirait à ses besoins». Alors soudain, le mendiant redressa la tête, prit les proportions d'un géant. Il secoua l'un des pans de son burnous, dont il tomba quelques grains de sable et lança au mauvais riche épouvanté cette malédiction : «Démon des sables, mange-le !». A peine ces paroles furent-elles prononcées que les sables qui se trouvaient à l'embouchure de la Medjerda se précipitèrent en tournoyant et engloutirent à jamais les beaux jardins aux fruits savoureux. Le mauvais riche périt au milieu des biens qu'il n'avait point voulu partager. Et voilà pourquoi l'on trouve à Gammarth ces dunes à l'aspect désertique tandis que tout à côté, l'on voit de florissants jardins pleins de citronniers dorés et de grenadiers pourpres…».


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