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Pauvres arabes !
Publié dans Business News le 28 - 12 - 2009


Par Nizar BAHLOUL
Une étude sur le développement du monde arabe a été publiée en juillet dernier par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Selon cette étude, dont l'existence nous a été rappelée la semaine dernière par les quotidiens de Dar Assabah, 41% de la population arabe vit en-dessous du seuil de pauvreté reconnu sur le plan international de 2 dollars par jour.
Cette région a également le taux de chômage le plus élevé au monde, se situant à 14,4 % alors que la moyenne mondiale est de 6,3 %.
Cette région compte également un extraordinaire nombre de milliardaires. Une cinquantaine d'entre eux possède l'équivalent de 273 milliards de dinars. Un chiffre tellement élevé qu'il est difficile à imaginer. Pour vous aider dans cet exercice, sachez que le budget de l'Etat tunisien pour l'année 2010 n'est « que » de 18 milliards. Soit 6,5% de ce que possèdent 50 Arabes qui n'appartiennent pas (forcément !) aux 41% cités plus haut.
L'essentiel de ces 273 milliards est investi en Europe et en Amérique du Nord. Les 140 millions d'Arabes vivant en dessous du seuil de pauvreté continueront, pour leur part, à se débrouiller avec leurs deux dollars par jour.
Dans l'actualité, cette semaine, cette info qui s'apparente, chez nous, à un crime et à un fait divers ordinaire, sans importance, là où cela s'est passé. Et là où cela s'est passé, c'est en Arabie Saoudite. C'est l'histoire d'une mère d'une gamine de huit ans déboutée par la justice de son pays. L'objet de la demande de la mère refusée par monsieur le juge : le divorce. Le divorce de la fille, pas de la mère.
Il se trouve que le mari de cette bonne dame a marié sa fille de huit ans à un bipède de 58 ans. En toutes lettres, pour ceux qui approchent leurs yeux de l'écran : cinquante-huit ans.
Le juge a estimé que la mère n'est pas habilitée à déposer un tel recours et que c'est à sa fille de le faire. Quand est-ce que la "très jeune dame" pourrait le déposer, son recours ? Quand elle atteindra l'âge de la puberté, répond le juge. Entre-temps, son mari continuera à jouer avec sa poupée.
Dans l'actualité, cette semaine, cette info qui s'apparente, chez nous, à un crime, et à une décision politique ordinaire, sans importance, là où cela s'est passé. Et là où cela s'est passé, c'est en Egypte.
Des responsables égyptiens ont confirmé lundi la construction par l'Egypte d'une barrière de métal souterraine pour obstruer les tunnels de contrebande à la frontière avec la bande de Gaza.
Entre ce qui reste de la Palestine historique et de l'Egypte, il y aura donc une palissade souterraine estimée à une trentaine de mètres de profondeur.
Pourquoi ce mur ? La protection du territoire égyptien, répondent les officiels. En clair, les Palestiniens, dont vous connaissez la terrible histoire, menacent le territoire des descendants des Pharaons ! Pour se protéger des Palestiniens, les Egyptiens vont donc creuser.
Ça rappelle un peu le sketch de Fellag dans lequel il dit : « Les gens, quand ils arrivent au fond du gouffre, ils remontent. Nous, quand on arrive au fond du gouffre, on creuse ! ».
Partout où l'on va, dans le monde occidental, oriental et même arabe, les Arabes sont observés d'un œil méfiant et traînent une réputation négative. Dans l'imaginaire populaire (y compris tunisien d'ailleurs), l'Arabe a droit à très peu de considération.
On peut crier à la chasse aux sorcières et évoquer la théorie du complot, mais les faits sont là et ils sont têtus. Et encore ! Nous n'en avons cité que ceux de cette semaine.
Que peut-on penser de quelqu'un qui légitime la pédophilie, un autre qui construit des murs souterrains pour empêcher ses voisins (qu'il qualifie, en toute hypocrisie, de frères) de vivoter face à l'injustice de ses ennemis ?
Au vu de cette pauvreté matérielle, morale et politique, que l'on ne s'étonne plus d'une interdiction de minarets par-ci, d'un débat sur une identité nationale par-là et d'une image désastreuse partout.
Avant de crier au complot, avant de chasser les sorcières, prenons un balai et dépoussiérons devant nos portes pour supprimer, par les faits, cette image de pauvres arabes que nous traînons.


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