« Que les Ivoiriens soient tranquilles, parce que leur banque va revenir. Il y a des obstacles, mais nous allons les franchir », a affirmé Paul Antoine Bohoun Bouabré, ministre ivoirien du Plan et du Développement. M. Bouabré exprime ainsi son espoir de voir la Banque africaine de développement (BAD), qui a « temporairement » délocalisé son siège à Tunis depuis 2003, revenir à son siège d'Abidjan, la capitale économique ivoirienne. Il admet, dans la foulée, qu'il subsiste encore des obstacles, indique la presse ivoirienne à la veille des assemblées annuelles de la banque prévues les 27 et 28 mai 2010 à Abidjan. « La Bad n'a pas de raison d'être dehors, mais il est plus facile de partir que de revenir. Donc nous gérons cette situation, a ajouté le ministre avant d'indiquer que le gouvernement ivoirien se bat pour que les gouverneurs de la Banque africaine de développement prennent la bonne décision pour le retour de la BAD à Abidjan. » Il révèle même que la BAD aurait décidé d'entamer des travaux de réfection de son siège abidjanais pour le rajeunir et le remettre au goût du jour. On rappelle que le siège officiel de la BAD se trouve toujours en Côte d'Ivoire. A la suite de la crise politique déclenchée dans ce pays, les administrateurs de la banque ont décidé de mener leurs opérations depuis une Agence temporaire de relocalisation à Tunis et ce en 2002. Depuis, les Ivoiriens font tout pour que la BAD rentre à Abidjan. Cette dernière exige cependant un retour au calme dans le pays d'abord, ce qui n'est pas encore gagné avec les éternels reports des élections présidentielles. R.B.H.