Une journée d'information et de promotion du programme national de certification des compétences en TIC a été organisée vendredi 27 août 2010 au Parc Technologique El Ghazala, en présence de Mohamed Naceur Ammar, ministre des Technologies de la communication et de Mohamed Agrebi, ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi. Ce programme national vise la certification des compétences dans des créneaux porteurs et à haute valeur ajoutée technologique. Il a pour objectif le renforcement des capacités opérationnelles, l'expertise dans les domaines porteurs et une plus grande employabilité en Tunisie et à l'étranger. Il tend aussi à améliorer l'employabilité des jeunes diplômés du supérieur et à renforcer les compétences des jeunes cadres exerçant dans les entreprises du secteur des TIC. Organisée par le Centre d'information, de formation, de documentation et d'études en technologies des communications «Cifode'Com », la manifestation est destinée aux conseillers d'emploi relevant de l'Agence nationale de l'emploi et du travail indépendant (ANETI). Il tend à renforcer davantage leur rôle dans la promotion du programme national au niveau de l'orientation des jeunes diplômés demandeurs d'emplois et de formations spécialisées. La certification technique des compétences valide le niveau de maîtrise d'un produit donné et atteste de l'aptitude de son détenteur à exercer une activité spécifique en relation avec ce produit. Elle est considérée comme un levier facilitant l'employabilité des jeunes diplômés. Mohamed Naceur Ammar a mis en relief l'importance de l'économie numérique comme pilier de l'économie nationale. Il est vital de développer des projets à haute valeur ajoutée technologique et basé sur l'innovation qui représente un moteur pour la croissance. D'où l'importance de ce programme qui permet de valider les acquis des jeunes diplômés tunisiens à travers des certifications reconnues internationalement. Ces certifications concernent différents domaines et elles sont délivrées par des géants de l'informatique, des éditeurs de logiciels tels que Microsoft, Oracle, Java, Linux, etc. Mohamed Agrebi a mis en relief la haute qualification des ressources humaines tunisiennes comme étant une richesse à explorer. Il a indiqué que le marché international est à la recherche de compétences hautement qualifiées et que la Tunisie est prête à relever ce défis. En effet, selon une récente étude sur l'offshoring, il en ressort que plus de 15.000 emplois par an seront créés. Et la Tunisie doit être préparée à répondre à cette demande, en formant la main d'uvre qualifiée adéquate car les diplômes universitaires ont besoin d'être épaulés par des certifications reconnues au niveau international pour valider les compétences des jeunes diplômés. Concernant le financement de cette certification, 50% du coût sera pris en charge par l'Etat alors que le reste devra être payé par le jeune. Cependant, et sachant les ressources limitées des diplômés ainsi que le coût relativement élevé de ces certifications (l'apport du candidat est entre 650 et 2.250 dinars malgré la réduction de 40% du coût de la certification négocié par l'Etat avec les entreprises concernées), l'Etat a réalisé une convention avec la banque ATB (Arab Tunisian Bank) permettant aux candidats de bénéficier d'un crédit bancaire assujetti à 6 mois de grâce avec un remboursement effectué sur 3 ans et un taux d'intérêt assez réduit. En outre, pour les plus démunis, des subventions existent pour le financement. I.N.