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Samir Lâabidi : nous dénombrons 21 morts, notre gestion sécuritaire répond aux normes internationales des droits de l'Homme et il y a des groupuscules religieux et de gauche derrière les événements
«Nous dénombrons 21 morts depuis le déclenchement des événements. Paix à leur âme. Que ceux qui parlent de cinquante morts et plus nous donnent les noms ! » Samir Lâabidi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, a été catégorique en revenant sur les événements dramatiques que connaît la Tunisie depuis plusieurs jours, et ce au cours du point de presse organisé mardi 11 janvier 2011 en début de soirée devant les médias tunisiens et étrangers. Un point de presse qui constitue, en lui seul, un événement et qui est une première, selon le ministre, sans jamais être une dernière. C'est que le ministre, tout nouveau dans ce poste qu'il occupe depuis le 29 décembre seulement, a son style et entend l'imposer. Désormais, il y aura toujours des points de presse et un Bureau de communication destiné aux journalistes. Il y aura même un numéro vert, à partir du mercredi 12 janvier 2011, pour donner la réponse du gouvernement aux questions et aux demandes d'éclaircissements des journalistes dans l'heure qui suit leur requête ! Journalistes, dit-il, à qui le gouvernement facilitera la tâche et ouvrira les portes. Espérons donc que ça se concrétise dans la durée ! M. Lâabidi a, donc, démenti les chiffres fournis par les médias étrangers quant au nombre de morts. Il a, également, démenti la présence de snipers sur les toits qui tiraient sur les foules. « C'est faux et totalement faux ! Notre gestion sécuritaire a été totalement conforme aux normes internationales des droits de l'Homme. Nous n'avons jamais tiré sur les manifestants, jamais ! » Comment donc expliquer les 21 morts et les nombreux blessés ? Selon M. Lâabidi, les victimes sont tombées lorsque des postes de police et des bâtiments officiels ont été attaqués par des individus cagoulés munis de cocktails Molotov. La police a procédé aux tirs de sommation d'abord. Le ministre évoque l'existence de photos et de vidéos prises par des caméras de surveillance de banques qui ont filmé certains de ces individus cagoulés en train d'attaquer les agences et de procéder à de véritables pillages. La justice a été saisie et des enquêtes sont en cours. Selon les premiers éléments de ces enquêtes, il y a des groupuscules religieux et gauchistes qui font tout pour semer la zizanie et le chaos. Ces éléments ont même entraîné des élèves et des mineurs à la fabrication et l'utilisation des cocktails Molotov, selon M. Lâabidi qui a également parlé de financements, sans donner plus de précisions, promettant d'en donner davantage dans les jours à venir. Quelle réponse à toutes ces marches et ces manifestations ? Samir Lâabidi renvoie au discours présidentiel et à tout le programme de réformes économiques et sociales entamé. Il promet plus de libertés et insiste sur le fait que les marches pacifiques sont et seront acceptées et autorisées. Une seule ligne rouge, à laquelle le gouvernement ne transigera jamais, la stabilité du pays et sa sécurité. Nizar Bahloul