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Tunisie La Révolution est l'œuvre du Peuple
Publié dans Business News le 22 - 02 - 2011

Un peu plus de cinq semaines après le triomphe de la Révolution, il serait utile de faire le point sur la situation pour voir où on en est, dans quelle direction on va et poursuivre notre bonhomme de chemin sur la voie jugée la plus adéquate.
Trente huit jours, plus précisément, après le départ du président déchu, que de chemin parcouru, mais, aussi et surtout, que de chemin il nous reste à faire. Notre chemin est clair quant à ses grandes lignes, mais les chantiers sont tellement complexes et aux ramifications multiples qu'il nous semble qu'on se trouve à la croisée des chemins.
Notre chemin est tout tracé. Il l'a été par la réussite de la Révolution et tous les Tunisiens doivent le prendre. C'est le chemin de la démocratie, de la liberté, du pluralisme, du droit à la différence, du respect d'autrui, de la transparence, de la bonne gouvernance, de la répartition équitable des richesses, d'une justice indépendante, d'une information libre et sans tutelle, d'une société civile épanouie…
C'est le chemin, également, du labeur, de l'emploi, de la croissance économique, de la compétitivité de l'entreprise, de l'amélioration des conditions de vie et du pouvoir d'achat des citoyens où qu'ils se trouvent…
Les chantiers sont tellement multiples et complexes qu'ils nécessitent le concours de toutes les Tunisiennes et tous le Tunisiens sans exception, sans discrimination et sans exclusive.
Bien évidemment, il y a les Tunisiennes et Tunisiens qui ont fauté, triché, arnaqué, abusé et volé et, même, tué. Ceux-là, et ceux-là uniquement, doivent répondre de leurs actes et de leurs crimes… devant des juridictions bien compétentes et habilitées à trancher dans leur cas, de sorte que toutes personnes lésées recouvrent leurs droits spoliés et que toute personne jugée coupable soit châtiée à la mesure de ses méfaits.
Il ne doit plus y avoir ni immunité, ni impunité, personne n'étant, désormais, au dessus de la loi. Et les procès de toutes les personnes et parties confondues de méfaits avérés doivent être intentés.
Les chantiers sont multiples et importants. Mais, le plus important, dans l'état actuel des choses, est de savoir établir un ordre de priorités. Si on voit et analyse la situation sous l'angle qui arrange les intérêts étroits de chaque personne, de chaque groupe et de chaque corporation, ce sera la cacophonie et le désordre qui génèrent, malheureusement, de l'insécurité, engendrant, à son tour, les violences et les dérapages dangereux, comme on en voit un peu partout.
Pour rendre à César ce qui lui appartient, il faut reconnaître que le gouvernement transitoire a fait de très grands pas en très peu de temps. On citera, entre autres, l'amnistie générale, la séparation de l'Etat des partis politiques, la libération du paysage médiatique, l'instauration d'un vrai multipartisme, la réhabilitation de la justice, l'aide aux familles des martyrs, le rétablissement relatif et progressif de la sécurité, etc.
Sans oublier la gestion quotidienne des affaires et les rencontres avec de très hauts responsables, très nombreux à visiter notre pays, en ces jours-ci.
Mais en même temps, le gouvernement transitoire de Mohamed Ghannouchi n'a pas su, parfois, prendre ses responsabilités et a fait preuve de flottements assez graves. Passées les tergiversations concernant sa composition même, ce gouvernement peine à nommer les gouverneurs des régions puisque jusqu'au samedi 19 février 2011, on a nommé pour la nième fois dix nouveaux gouverneurs avec l'espoir qu'il s'agit bien des dernières nominations.
Il faut dire qu'il suffit de quelques centaines de personnes qui se rassemblent exigeant le départ d'untel ou d'un autre pour que les autorités obtempèrent ! Il suffit qu'un sit-in soit observé devant le bureau d'un PDG pour que ce dernier « dégage ». Et gare à celui qui n'obéit pas…
Du coup, tout le monde s'est mis à faire « dégager » tout le monde. Sans preuves, sans argumentations, mais pour de simples présomptions. Et c'est à celui qui crie le plus fort ou qui réunit le plus grand nombre de partisans qui finit par obtenir gain de cause. Et le gouvernement ne fait qu'avaliser ces faits accomplis sans la moindre opposition et procède, tout docile, au remplacement du responsable limogé par ses employés ou par de simples manifestants venus de l'extérieur.
La question qui se pose à ce propos est la suivante : Ou bien ces directeurs sont impliqués dans des malversations ou autres actes de corruption, preuves et documents à l'appui, et dans ce cas, ils doivent être arrêtés et traduits devant la justice. Ou bien, il s'agit d'un règlement de comptes étroits, et c'est alors de l'abus dans l'autre sens. Et dans ce cas, le gouvernement doit défendre ces responsables et les maintenir.
Mais laisser la « rue » agir à sa guise, cela n'a d'autre nom que l'anarchie. Cette « rue » prétend parler au nom du peuple alors que le peuple en est innocent. Le Peuple a réalisé pour cette chère Tunisie la Révolution. Il a remis la patrie sur la bonne voie pour redémarrer et faire son entrée par la grande porte, dans le concert des nations démocratiques et libres.
Le Peuple a détrôné la dictature et le clan mafieux qui l'entourait. Mais le Peuple, qui cherche de l'emploi et une vie digne et décente, ne veut nullement le chaos, les incendies, l'arrêt de la dynamique économique et les sit-in interminables. Le Peuple est conscient que la confusion et l'anarchie sont synonymes d'insécurité et de fuites des investisseurs et par conséquent d'une réduction des opportunités d'emplois.
Bien évidemment, les débordements et les exagérations sont compréhensibles après des dizaines d'années de refoulement et de verrouillage, mais la patience a des limites. Et devant la persistance d'actes de vandalisme, de sabotage et autres types de délinquance, le ministère de l'Intérieur, dirigé par le sympathique et énergique Farhat Rajhi, a fini par prendre le taureau par les cornes.
En effet, selon le plus récent des communiqués, rendu public, par ce ministère le samedi 19 février 2011, la nécessité de respecter les dispositions de l'état d'urgence a été rappelée avec fermeté.
En réaffirmant la nécessité d'éviter l'organisation de manifestations et de marches de protestation susceptibles de perturber l'ordre public, le ministère met en garde "contre toute infraction aux dispositions du décret du 26 janvier 1978, organisant l'état d'urgence et qui expose les contrevenants à des poursuites judiciaires ».
Autrement dit, l'heure est au travail pour tous les citoyens dans le sens où chacun doit s'occuper de la tâche qui lui incombe tout en dépassant les rancœurs.
Or, ce qui est déplorable, c'est que tout le monde s'érige et s'arroge en justicier. Tout le monde accuse tout le monde. Chacun menace l'autre de lynchage moral et en public, sachant que certains de ces justiciers ne sont pas exempts de tout reproche. D'ailleurs Ahmed Nejib Chebbi, dirigeant du Parti Démocratique Progressiste (PDP), le parti d'opposition légal le plus radical, à l'époque, contre le pouvoir de l'ancien régime, a déclaré, haut et fort, qu'il faut éviter le phénomène de la « chasse aux sorcières ».
La Révolution a été menée et réussie, certes, pour mettre fin à des pratiques anciennes malveillantes, mais aussi et surtout pour faire avancer les choses d'une manière résolue et irréversible vers le meilleur.
La Révolution est la noble œuvre du Peuple. Préservons-la des dérapages de la rue ! Noureddine HLAOUI


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