La communication financière de la BIAT, organisée à l'initiative de l'Association des intermédiaires en bourse, a été une occasion pour que Slaheddine Ladjimi s'exprime sur son actionnaire de référence, le groupe Mabrouk, actuellement sous le feu de violentes critiques au vu des liens de parenté, d'un des membres du groupe, avec l'ancien président Ben Ali. A la question si la BIAT n'était pas gênée par cet actionnaire, le directeur général de la banque a été on ne peut plus clair : « Au contraire, nous en sommes fiers. C'est un groupe solide qui a beaucoup investi et toutes les entreprises qu'il a montées se sont bien développées. » M. Ladjimi continue en rappelant le grand esprit de corps et d'appartenance qui existe chez le personnel de la banque. Un personnel qui sait mouiller le maillot, un personnel qu'il n'a vu nulle part ailleurs, précise Slaheddine Ladjimi, enchanté qu'on ne lui ait pas dit : « dégage ». Ôtant sa casquette de directeur pour parler à titre personnel, M. Ladjimi dira : « je suis sincère, je suis fier de travailler avec le groupe Mabrouk dont les membres ont de la vision et de l'intelligence. Si c'est à refaire, je ferai de nouveau la même chose », conclut-il. Interrogé sur la vente des parts de la BIAT dans la STAFIM, concessionnaire de Peugeot en Tunisie, Slaheddine Ladjimi a indiqué que la banque a fait une bonne affaire en vendant à 16 fois le prix d'acquisition. Sur le pourquoi de cette vente, et sur insistance d'un confrère, il avouera que c'est le Palais qui leur a demandé cela et à un prix de vente inférieur à celui qu'ils ont finalement négocié, lui-même bien inférieur à l'estimation de la Stafim par certains observateurs. Sur les principaux engagements de la BIAT auprès de la famille Ben Ali, il y a Orange Tunisie et Tunisiana (220 MDT) dont 50 MDT pour Investec, 60 MDT pour la Stafim Peugeot, 5 MDT pour Ennakl et 35 MDT pour Carthage Cement et Tunisie Sucre. R.B.H.