Emirates International Telecommunications LLC (« EIT »), investisseur stratégique dans Tunisie Telecom avec une participation de 35% depuis 2006, vient de nous envoyer une déclaration au sujet de la résolution rapportée par les medias sur la situation d'un nombre limité d'employés contractuels travaillant au sein de Tunisie Telecom : «En réponse aux déclarations faites par l'UGTT, et reprises par les médias tunisiens, EIT confirme qu'aucune décision définitive n'a été prise concernant le statut des employés contractuels, travaillant aux côtés des salariés statutaires de Tunisie Télécom. EIT comprend qu'il y a eu une réunion entre le PDG de Tunisie Telecom et le syndicat, le lundi 25 avril, à laquelle EIT n'était pas invitée à participer. Suite à cette réunion, le PDG de Tunisie Télécom a informé EIT qu'une proposition concernant les employés contractuels sera présentée au conseil d'administration de la société, le 5 mai afin d'y être examinée. Toute décision concernant cette affaire, exige l'approbation du conseil d'administration, composé de représentants de l'Etat tunisien et d'EIT, et sera prise selon les recommandations du comité d'intégration de la société et conformément aux règles de gouvernance de la société. Le dialogue entre Tunisie Télécom et le syndicat se poursuit, et entre-temps aucune information ou décision concernant cette affaire ne devrait être considérée comme définitive. Le conseil d'administration de Tunisie Telecom et EIT communiqueront une mise à jour à ce sujet dès qu'une décision finale est prise. » Malgré ce communiqué de l'actionnaire de Tunisie Telecom, on remarque de notre côté que les agences ont été rouvertes ce matin, mercredi 27 avril 2011, après un mot d'ordre des syndicats qui crient sur tous les toits avoir gagné la partie et obtenu un accord auprès de la direction générale. On a même une idée sur les dix contractuels qui vont être maintenus à leur poste et ils appartiennent aux directions centrales du commercial et du système d'information et des finances. La direction générale, quant à elle, n'a rien communiqué d'officiel comme nous l'avons annoncé hier. Un mutisme qui dérange et qui reflète la situation fort embarrassante dans laquelle elle se trouve. Il n'est d'ailleurs pas exclu que le PDG présente sa démission, d'autant plus qu'il a atteint l'âge de la retraite et qu'il est là pour sauver Tunisie Telecom, comme il le dit lui-même. A moins, comme le chuchotent certaines « mauvaises langues », que ce PDG et/ou le secrétaire d'Etat ne cherchent un plan de carrière ambitieux, lequel passe obligatoirement par un accord favorable aux syndicats. Contactés par Business News, quelques contractuels nous crient leur désarroi. « On joue avec nos nerfs et on ne sait pas ce qui se passe, disent-ils. Qu'une solution définitive soit trouvée et qu'on nous laisse partir ou qu'on nous maintienne dans nos postes. » Certains d'entre eux font remarquer que ce sont ces contractuels qui ont continué à faire fonctionner les services de Tunisie Telecom durant la grève décrétée par le personnel.