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Lettre ouverte à Ezzedine Bach Chaouch, ministre de la Culture
Publié dans Business News le 11 - 11 - 2011


Monsieur je vous écris :
Non pour m'avoir demandé le programme du Festival International de Hammamet 2011 et qu'il était sur votre bureau le 30 Avril 2011.
Non pour m'avoir envoyé ma propre démission du Centre Culturel International de Hammamet que je n'ai jamais présentée et que j'ai donc refusé de signer le 3 mai 2011.
Non de n'avoir jamais répondu à une demande d'explication que je vous ai adressée le 6 mai 2011.
Non de m'avoir démis de mes fonctions le 7 mai 2011.
Non d'avoir ordonné la fouille de mon bureau et la mise à sac de mes effets personnels dans le logement de fonction, comme si j'étais le dernier des renégats et non un artiste reconnu, estimé par ses collègues, les habitants et la société civile de la ville de Hammamet.
Non de ne pas m'avoir accordé d'entrevue le 3 juin 2011 tandis qu'il était de votre devoir de le faire.
Non de m'avoir laissé cinq mois non productif.
Non de m'avoir évincé du ministère de la Culture, sans préavis au préalable, le 2 novembre 2011 soit à la veille de votre départ à moins que vous ne restiez encore et ça sera tant pis pour la Culture.
Quel travail acharné !!!
Monsieur je ne vous connais pas personnellement et, vous aussi, vous ne me connaissez pas, puisque après avoir été un haut fonctionnaire du ministère de la Culture et un haut responsable de la municipalité de Carthage dans les années 90 vous êtes parti à l'étranger, sinon :
Vous auriez su que j'ai passé 22 ans de ma vie en tant qu'étudiant boursier et fonctionnaire au ministère de la Culture avec un passage de six ans au ministère de l'Education.
Vous auriez su que je suis fier d'avoir servi la culture tunisienne pendant 12 ans dans les régions, du Sud au Nord de notre cher pays, que vous semblez commencer à connaitre maintenant.
Vous auriez su que je n'appartiens à personne : esprit libre et indépendant jusqu'à présent, je n'ai pas de veste à retourner puisque j'en porte très rarement.
Vous auriez su que je n'ai jamais demandé de quelque manière que ce soit à diriger les deux institutions publiques que j'ai eu l'honneur de servir depuis 2000, mais bien au contraire on m'a sollicité pour le faire.
Vous auriez su connaitre et reconnaitre mes œuvres artistiques et mes programmations, ainsi que les concepts artistiques que j'ai mis en place et vous auriez apprécié l'impact de leur diversité et leur transversalité dans notre paysage culturel : une démarche différente comme alternative à l'unicité du goût dans la performance et les arts de la présence.
Vous auriez su qu'artistes censurés, « politiquement incorrects » et opposants en ce temps là, société civile ont été invités dans ces institutions, car nous croyons fermement dans la mission du service public.
Vous auriez su qu'en 1988 à Gabes, certains responsables ont arrêté mon travail et m'ont fait rentrer manu militari à Tunis pour avoir osé mettre en scène une œuvre en langue berbère.
Vous auriez su qu'en 2005, ma hiérarchie a censuré une de mes œuvres théâtrales et multidisciplinaires.
Vous auriez su qu'en 2007 que les comptes de la troupe théâtrale du Kef, que je dirigeais, ont été gelés et je vous apprends que, d'après la loi, les deniers publics ne peuvent être bloqués surtout lorsqu'ils comportent des salaires.
Vous auriez su que, dans cette même affaire, nous sommes allés trois fois devant les tribunaux sans que personne ne bouge le petit doigt sauf le Contentieux de l'Etat.
Vous auriez su que c'était une lugubre histoire avec la CNSS vieille de 13 ans (1994) qui surgissait de nulle part, et je ne vous apprends pas quel rôle a joué parfois cette institution.
Vous auriez su que je vais arrêter là, par pudeur, ces détails sordides, car il y en a d'autres plus graves et plus cruels.
Monsieur,
Comme nous ne nous connaissons pas et que vous ne connaissiez pas ces détails, je suppose que toutes les mesures que vous avez prises à mon encontre ne peuvent être ni du harcèlement, ni un règlement de compte, ni une chasse à la sorcière.
Monsieur je vous écris cette lettre, que je rendrais publique, parce que tout simplement je ne suis plus astreint au devoir de réserve et comme vous l'avez déclaré dans des médias étrangers vous avez endigué le mal au ministère de la Culture.
Mais nous savons que pratiquement il n'en n'est rien : certains esprits éclairés sont partis de leur propre gré et d'autres vous ont défié personnellement en restant à leurs postes malgré toutes les déclarations que vous avez pu faire à leur encontre en citant leurs noms et leurs actes dans les médias.
Monsieur,
Tout en étant heureux de redevenir actif et de resservir dans d'autres administrations permettez-moi de vous faire remarquer que je serais plus utile et plus performant au ministère de la Culture que certains, bien sur je n'oserais vous indexer.
Monsieur,
Une petite franchise pour la fin sans vouloir vous blesser et sans le prendre mal : je vais vous dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas, votre bilan a été dans la continuité du vide sinon pire.
Monsieur,
Pour toutes les marques d'irrespect à mon égard et envers ma famille ainsi que ma famille artistique, d'irrégularités administratives, de manque de déontologie, je ne vous salue pas. Lassaad Ben Abdallah


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