Amor S'habou persiste et signe dans ses critiques adressées au nouveau président de la République provisoire, Moncef Marzouki. Invité sur les ondes de Mosaïque FM, Amor S'habou, fondateur du journal Le Maghreb et secrétaire général du Mouvement réformiste tunisien, s'est étonné de voir que M. Marzouki se comportait comme un président dans un régime présidentiel. « Il a donné des directives et des voies à suivre concernant des prérogatives qui ont été attribuées exclusivement au gouvernement, affirme M. Shabou, alors que le projet d'organisation provisoire des pouvoirs publics est clair à ce sujet ». Il a réaffirmé que ce dernier est à la place où il est grâce au parti islamiste et que si Ennahdha en avait décidé autrement, il n'aurait pas eu cette fonction. « Il doit relativiser sa légitimité », ajoute Amor S'habou, affirmant qu'il tirera sa révérence au président, le jour où ce dernier aura une légitimité populaire. Il est revenu par ailleurs sur la lettre qu'il avait adressée au président de la République et apporté des précisions à ce sujet : « Je connais très bien Moncef Marzouki, et je suis sûr qu'il est en bonne santé, mais pour stopper les rumeurs qui courent sur son état de santé, il suffirait d'en publier les preuves médicales, et cette histoire n'aurait plus lieu d'être ». Amor Shabou argumente en ce sens en avançant le fait que le président de la République a une responsabilité importante qui est celle de l'Armée nationale. M.B.H.