Le directeur général de l'Agence de promotion de l'investissement extérieur (FIPA), Noureddine Zekri, a tenu, aujourd'hui 3 février 2012, une conférence de presse au Premier ministère afin de faire part des difficultés auxquelles les investisseurs étrangers ont dû faire face pendant l'année 2011. M. Zekri affirme ainsi que les investissements étrangers s'élèvent à 1711,3 millions de dinars pour l'année 2011, contre 2417,7 millions de dinars en 2010, soit une baisse de 29,2%, avec un recul du volume des investissements de l'ordre de 83,3% dans le secteur touristique. Le directeur de la FIPA fait part, en outre, de l'entrée de 148 nouvelles entreprises étrangères sur le territoires et de l'agrandissement de 150 entreprises déjà installées, ce qui aurait pour conclusion que la majorité des entreprises étrangères installées en Tunisie n'ont pas revu à la baisse leurs projets pour l'année 2011. Ces investissements supplémentaires ont permis d'employer près de 10900 personnes, contre plus de 15300 personnes en 2010, soit, encore une fois, une baisse de près de 30% en un an. De plus, dans le même temps, plus de 10900 pertes d'emplois ont été enregistrées, ce qui rend nul le nombre de créations d'emplois par des entreprises étrangères pour 2011. Les causes de ces pertes sont dues à la fermeture de 61 entreprises françaises, 64 italiennes et 10 allemandes. Ajouté à cela 80 entreprises étrangères qui ont connu de grandes difficultés suite aux troubles causés par la révolution et la période qui s'en est suivie. Ces difficultés, affirme M. Zekri, se sont affaiblies lors de la dernière période de l'année 2011, grâce à une amélioration du climat des affaires. Ainsi, la FIPA envisage, pour l'année 2012, d'atteindre un volume d'investissement équivalent à celui de 2010, à hauteur de 2400 millions de dinars. Le président de l'agence affirme que, si par le passé la Tunisie était plutôt tournée vers l'Europe, concernant ces investissements, aujourd'hui l'éventail des possibilités s'est élargi aux pays d'Europe du Nord, d'Asie, du Golfe et également aux Etats-Unis, et ce grâce à l'intérêt que suscite le pays suite à la révolution. D'autres projets, qui n'ont pas pu voir le jour pendant l'ancien régime, à cause des difficultés dues à la corruption et au népotisme, sont également à l'ordre du jour, notamment dans le secteur touristique, à Mahdia, Tozeur, etc. À la fin de l'année 2011, la Tunisie compte 3102 entreprises étrangères, employant environs 321.000 personnes, dont seulement 13% sont situées dans les régions intérieures, y employant 57.000 personnes.