• 182 entreprises ont cessé toute activité en 2011 et perte de 10.930 emplois • 1711,3MD d'investissements étrangers réalisés en 2011 contre 2417,7MD en 2010 L'instabilité, l'insécurité et la recrudescence des mouvements sociaux qui ont accompagné la révolution du 14 janvier 2011 ont obéré l'activité économique dans le pays. En témoignent, le recul des différents indicateurs, qu'illustre parfaitement la réalisation d'un taux de croissance négatif du PIB, et l'incapacité du secteur productif à poursuivre une activité normale tout au long de l'année écoulée. La première conséquence de ce marasme se reflète à travers les difficultés rencontrées par les entreprises étrangères installées en Tunisie, dont un certain nombre a été contraint à mettre la clef sous le paillasson, et la baisse brutale de leurs investissements. Au terme de l'année écoulée, le volume des investissements étrangers en Tunisie a baissé d'un tiers par rapport à la même période en 2010, se situant à 1711,3 millions de dinars contre 2417,7MD une année auparavant, soit un recul de 29,2%. Ce recul, qui varie d'un secteur à l'autre, a atteint le pic de 83,3% dans le tourisme, activité la plus frappée par la crise et l'instabilité qui ont régné dans le pays. Il s'est situé à -42,4% dans les industries manufacturières et -19,3% dans l'énergie. Positif est le comportement du secteur des services, qui est parvenu, malgré une conjoncture poussive, à suivre une courbe ascendante avec un volume d'investissements de 176,5MD et une progression à deux chiffres (+11,5%). Une présence faible dans les régions intérieures En dépit des dégâts enregistrés dans ce domaine en 2011 qui se sont traduits par la fermeture définitive de 182 entreprises, dont 75 œuvrant dans le textile et 25 dans le secteur de la mécanique et de l'électricité et la perte de 10.930 emplois, des signes encourageants ont été relevés. Ils montrent que les aléas de la conjoncture n'ont pas eu raison de l'attrait du site tunisien ni de sa compétitivité. En effet, la même période a vu l'entrée en activité de 148 nouvelles entreprises dont 132 dans les industries manufacturières, la réalisation de 150 opérations d'extension et la création de 10.839 nouveaux emplois ( contre 15.329 en 2010) dont 9.464 dans le secteur industriel. Il est à signaler qu'au courant de l'année 2011, toutes les opérations de privatisation programmées ont été suspendues, ce qui explique en partie le recul enregistré au niveau des investissements étrangers. Autre indicateur positif: 3.102 entreprises étrangères (dont 1.259 françaises) ont continué à opérer en Tunisie en 2011, procurant environ 321.000 emplois. Sur ce total, on compte 2.479 entreprises dans les industries manufacturières, 322 dans les services, 148 dans le tourisme, 81 dans l'agriculture et 62 dans l'énergie. Les entreprises étrangères implantées dans les régions intérieures du pays représentent 13% de ce total, soit 402 employant 57.000 personnes. Etant donné le poids et la contribution de ces entreprises dans l'activité économique, un intérêt particulier est accordé à leur accompagnement, que ce soit dans la réalisation de leurs nouveaux investissements, la poursuite de leur activité, la solution des difficultés qu'elles peuvent rencontrer, que ce soit au plan social que sécuritaire. Une action tous azimuts sera engagée de façon concomitante en 2012 et après à l'effet de renforcer l'attractivité des régions intérieures pour ce genre d'investissements, l'identification d'une réserve foncière industrielle et de locaux dans ces régions et, enfin, l'intensification de l'action d'accompagnement des investisseurs et de promotion dans les nouveaux marchés offrant un potentiel dans ce domaine.