Comme toute la troïka, Ali Laârayedh, ministre de l'Intérieur, a accusé les médias d'être derrière les maux de l'Etat. En effet, le ministre de l'Intérieur, dans une déclaration accordée, mercredi 22 février 2012, à Shems Fm, a accusé les médias de peindre une image «déformée» et, donc, «volontaire» du fait que les touristes et les investisseurs étrangers ne veulent plus venir en Tunisie, qu'ils ont l'impression, toujours selon lui, «qu'il y a une guerre dans le pays». Il a demandé, ainsi, aux médias de «donner une image réelle du pays», de ce qui s'est passé avant, où on en est aujourd'hui et ce qui reste à faire. Concernant la grève des fonctionnaires municipaux, il a déclaré que ce mouvement de protestation nuit au pays, à sa réputation et au tourisme. M. Laârayedh a expliqué que le timing de cette grève n'était pas opportun vu que le gouvernement est actuellement en train d'étudier le dossier des augmentations salariales dans le secteur public et notamment dans tous les ministères : le volume de l'augmentation, les délais, etc. Cependant, il a souligné que le gouvernement avait des priorités notamment celles de créer des postes d'emploi, d'améliorer les conditions de vie des défavorisés, le tout sans accentuer l'endettement du pays et en respectant l'équilibre financier général.