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Tunisie - Béji Caïd Essebsi se pose en rassembleur des opposants à la Troïka
Publié dans Business News le 25 - 03 - 2012

Au-delà de la réussite populaire attendue du meeting tenu hier, samedi 24 mars, par Béji Caïd Essebsi (BCE) à Monastir, dans la mesure où l'ex-Premier ministre se produisait sur son terrain, au sein d'une population acquise à sa cause, la concrétisation populaire de cette initiative a scellé le rapprochement, certes prévu, mais jamais constaté aussi clairement auparavant entre les partis dits «démocratiques» et les partis destouriens.
Ces deux tendances se sont partagé la parole avant l'intervention de Béji Caïd Essebsi. Kamel Morjane a pris la parole le premier. Toutefois, ils se sont tous proclamés de l'héritage bourguibien, avec quelques réserves bien dosées sur la question de la démocratie. Etait-ce de la diplomatie politicienne ou un revirement chez certains sous l'impact de BCE?
Ainsi donc, Ahmed Néjib Chebbi, leader historique du Parti démocratique progressiste (PDP) et opposant notable sous Bourguiba et Ben Ali, et Boujemaâ Remili, secrétaire national fraîchement élu d'Ettajdid, chargé de la coordination, ont alterné dans la prise de parole avec Kamel Morjane, président du parti destourien Al Moubadara et dernier ex-ministre des Affaires étrangères sous Ben Ali, ainsi qu'avec Faouzi Elloumi, l'une des figures de proue du Parti Al Watani Ettounsi.
Les propos des uns et des autres insistaient sur le constat d'échec du gouvernement de la Troïka dans le dossier de la réalisation des objectifs de la révolution, ainsi que sur leur attachement aux valeurs sociales développées par Bourguiba, et qui tournent autour de la modération, la coexistence entre tous les Tunisiens malgré leur diversité, l'ouverture à la civilisation humaine, en plus de la généralisation du savoir et de la santé, etc.
BCE est donc parvenu à réunir sur une même tribune, et pour la première fois en public, les opposants modérés à la Troïka, ceux qui ne sont ni dans la surenchère idéologique, ni porteurs d'un projet sociétal coupant radicalement avec celui prévalant en Tunisie depuis l'indépendance et qui se prévalaient de la lutte contre la corruption et le népotisme, sans toutefois aller trop loin dans l'ouverture des dossiers. «Il ne s'agit nullement de vengeance», n'a cessé de répéter Ahmed Néjib Chebbi, en parlant de la justice transitionnelle.
Par ailleurs, et à propos du leader du PDP, il paraît que l'ex-premier ministre soit parvenu à le faire changer de position. En effet, partant du constat partagé par tous de l'échec du gouvernement de la Troïka, Chebbi a appelé hier à un gouvernement d'union nationale pour faire face à cet échec. «La légitimité des urnes ne suffit, semble-t-il, pas pour réussir. Faisons donc appel à des gens expérimentés pour diriger le pays», a-t-il clairement déclaré, coupant ainsi sur sa position de «camper dans l'opposition», puisque les urnes ont sorti un projet sociétal autre que le sien.
Ahmed Néjib Chebbi a ainsi rejoint la position de Béji Caïd Essebsi qui n'a cessé de répéter, avant et après les élections du 23 octobre 2011, que la phase de rédaction de la Constitution devrait être sous l'autorité d'un gouvernement d'unité nationale, car il s'agit d'une phase de consensus, en plus des difficultés socioéconomiques auxquelles le pays est opposé et qui n'émanent pas uniquement des mauvais choix du gouvernement en place.
Donc, Chebbi a reformulé son positionnement par rapport au gouvernement de la Troïka, alors que Boujemaâ Remili a continué sur sa lancée concernant le besoin inéluctable d'un front républicain pour assurer les conditions d'une alternance en Tunisie, ayant toujours été un supporter inconditionnel de l'initiative de BCE.
Dans l'autre bord, Kamel Morjane et les autres destouriens ne pouvaient trouver mieux qu'une telle initiative «républicaine, moderniste et centriste» pour se réimplanter sur l'échiquier politique. Le moment est d'autant plus opportun que le gouvernement a déjà ventilé l'idée de réconciliation avec les 460 hommes d'affaires interdits de voyages, pour sortir du blocage économique. Donc, «ce qui vaut pour ceux qui ont fait des affaires sous Ben Ali, est vrai pour les politiques ayant flirté avec le pouvoir», doit-on comprendre.
Toutefois, et malgré cette cohérence apparente dans les propos généraux, qu'est-ce qui peut réunir ce front, à part son opposition à la Troïka et son «allégeance» à BCE? Quelle serait leur plateforme socioéconomique si jamais ils se présentaient pour des élections et quel projet sociétal vont-ils défendre? Emna Menif a-t-elle fait le bon choix en refusant de prendre la parole au milieu d'un environnement politique qui réduit la scène à deux alternatives, soit l'alliance avec Ennahdha, ou avec le bloc destourien, n'y a-t-il pas de 3ème voie? Où en sera la société avec les promesses de justice transitionnelle, d'indépendance des médias et de la justice, d'équité, de justice fiscale, etc.?
De nombreuses questions se posent avec le lancement sur le terrain de cette initiative de Béji Caïd Essebsi, qui a mis sur pied un projet politique capable, semble-t-il, d'assurer l'alternance politique dans le pays. Toutefois, le processus de réalisation des objectifs de la révolution est devant une croisée des chemins. La société civile aura un grand rôle d'arbitre à jouer.


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