Moins de trois mois après avoir lancé son initiative du 26 janvier 2012, et qui a fait émerger une nouvelle dynamique politique, notamment au niveau des partis dits progressistes, démocrates et modernistes, Béji Caïd Essebsi a lancé, vendredi 20 avril 2012, la suite de cette initiative sous l'intitulé : «L'Appel de Tunisie ». L'ancien Premier ministre, a affirmé, sur les ondes de Shems FM, que son initiative sera concrétisée par la constitution, samedi, d'un comité comprenant un certain nombre de personnalités dont : Lazhar Karoui Chebbi, Taïeb Baccouche, Omar S'Habou, Mohsen Marzouk, Boujemâa Remili, Ridha Belhadj, Selma Rekik Elloumi, Samah Damak, Slim Chaker, Mohamed Lazhar Akremi, Wafa Makhlouf Sayadi, Anis Ghedira… L'ex-Premier ministre a indiqué qu'il défend l'idée de l'alternance au pouvoir comme principale expression de la pratique démocratique en Tunisie, les élections étant selon lui insuffisantes pour donner vie à un régime démocratique. Caïd Essebsi a également pris position en faveur d'un regroupement des partis centristes. Ces derniers devraient même accélérer le processus d'après BCE. Il s'agit d'instaurer une vie politique bipolaire, avec deux grands partis politiques, l'un de tendance religieuse et l'autre d'obédience civile, avec pour l'un et l'autre de petites formations politiques qui constitueront un peu leurs satellites. Un deuxième grand objectif est de donner à l'étranger l'image d'un pays de tolérance, de coexistence, de vie économique prospère, d'homogénéité et d'une société libre et démocratique. L'Appel met, également, l'accent sur la nécessité de redynamiser les mécanismes de dialogue et du consensus afin de réaliser les objectifs de cette seconde phase provisoire. BCE a affirmé qu'il accepte l'adhésion à son projet de chaque Tunisien convaincu de la nécessité d'instaurer un régime démocratique qui rompt définitivement avec le système dictatorial, despotique et de corruption : « Toutefois, nous sommes contre la précipitation et les décisions hâtives. Nous n'entretenons pas de rapports avec les RCDistes ». Un Comité provisoire d'action et de suivi a été formé par plusieurs personnalités nationales, parmi lesquels on ne signale aucun nom d'ancien RCDiste : « Nous avons le temps nécessaire pour faire mûrir notre projet ainsi que les objectifs qu'il se propose de réaliser ». Pour lire le texte intégral de « L'Appel de Tunisie », cliquer ici