« Il va être remplacé, cela fait des mois que j'ai pris cette décision », a affirmé Moncef Marzouki lors de l'émission spéciale d'Essaraha Raha sur Hannibal TV, évoquant le possible limogeage de Mustapha Kamel Nabli à la tête de la Banque centrale de Tunisie. Interrogé sur le fait que les compétences de Mustapha Kamel Nabli sont reconnues à l'échelle internationale, notamment lors des African Banker Awards, où il a été sacré meilleur gouverneur d'Afrique, Moncef Marzouki répondra sèchement : « c'est son problème ! ». Et d'ajouter que la légitimité des décisions, notamment en matière de politique économique et financière, revient aux représentants du peuple et qu'il était impératif de nommer un nouveau gouverneur pour mettre en place cette nouvelle politique, voulue par le peuple, toujours selon Marzouki. Rappelons que selon la Loi portant sur l'organisation provisoire des pouvoirs publics, votée en décembre dernier, le président de la République ne peut prendre la décision de nommer un nouveau gouverneur de la BCT qu'avec l'assentiment du chef du gouvernement. La proposition doit, en outre, être soumise à l'Assemblée constituante et votée à la majorité des élus présents.