Le mandat de l'ambassadeur des Etats Unis d'Amérique en Tunisie Gordon Gray touchant à sa fin, une table ronde a été organisée aujourd'hui jeudi 28 juin 2012 au siège de l'ambassade réunissant l'ambassadeur sortant avec une douzaine de journalistes tunisiens. M. Gray a commencé par dresser un bilan de son mandat de trois années en Tunisie. Il a affirmé avoir vécu dans notre pays de grandes expériences dont notamment l'avènement de la révolution. Il a cité des exemples d'actions américaines en Tunisie telles que les aides fournies pour la Tunisie afin de payer ses dettes internationales, la réduction du coût du marché financier pour atténuer son impact sur les échanges de la Tunisie dans le monde, ainsi que les programmes d'investissement dans le développement et l'organisation d'un congrès international conduisant à l'exportation de quelque 3000 produits tunisiens vers le marché international. Gordon Gray a également mentionné l'appui des Etats-Unis dans le secteur de l'enseignement supérieur, de la formation dans la presse et la communication avec entre autres des stages de formation pour des étudiants de l'IPSI. Interrogé par Business News au sujet de l'extradition des cinq détenus tunisiens de la prison de Guantanamo, M. Gray a affirmé que Hédi Ben Abbès secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé des affaires de l'Amérique et de l'Asie se déplacera la semaine prochaine aux USA afin de négocier la possibilité du rapatriement de ces détenus. M. Gray a affirmé qu'étant donné que la décision de fermeture de cette prison a été prise par Barak Obama, Président des USA, cette fermeture requiert plusieurs étapes. Il est donc indispensable pour les Etats-Unis de garantir des conditions convenables pour le rapatriement des détenus dans le strict respect des protocoles des droits de l'Homme. M. Gray a affirmé que la justice en Tunisie est sur la bonne voie, d'où la possibilité d'arriver assez rapidement à un compromis concernant le sort de ces détenus. Par ailleurs, Gordon Gray n'a pas souhaité dévoiler une prise de position américaine par rapport à l'affaire d'extradition de Baghdadi Mahmoudi, précisant qu'il s'agissait d'une question interne entre le Tunisie et la Libye.