Dans un article publié par Amnesty International (AI) en date du 8 août 2012, l'organisation a alerté contre les risques de restrictions des droits de l'Homme en Tunisie. Il est stipulé dans cet article que l'arrestation du journaliste et bloggeur Soufiène Chouarbi le 5 août 2012 est en rapport direct avec son appel, un jour auparavant à une manifestation. Hassiba Haj Sahraoui, directrice du programme du Moyen Orient et d'Afrique du nord à Amnesty International a déclaré à ce sujet : «C'est évident que le nouveau gouvernement en Tunisie est en train d'accentuer les restrictions des libertés de base. Il est plus que probable que l'arrestation de Soufiène Chourabi ait un lien direct avec son activisme contre le gouvernement». Par ailleurs, Amnesty International affirme avoir l'intime conviction que les politiques des «valeurs morales» sont utilisées pour étouffer la liberté d'expression. En outre, le projet de loi portant incrimination de l'atteinte au sacré, est selon AI, un projet ‘'décevant'' venu à un moment où la Tunisie est censée franchir de nouveaux pas en matière de respect des droits de l'Homme. Dans le même article AI a présenté, en appui à ses constatations, un rappel des signes de restrictions de la liberté d'expression, dont la condamnation de la télé Nessma, pour diffusion du film Persépolis, la censure contre le film «Ni Dieu, ni maître », la condamnation du profanateur du Coran, l'arrestation du directeur d'Ettounsiya à cause d'une photo dite libertine …etc.
