Sur sa page Facebook, Moez Joudi, universitaire et expert international en gouvernance met en, doute les prévisions de croissance de la BCT. En effet, dans le communiqué de son conseil d'administration, tenu le 29 août, la BCT prédit un taux de croissance du PIB de 3,5% pour l'année 2012 et ce, « tel que prévu par le budget économique ». Or, M. Joudi précise que le relèvement du taux d'intérêt directeur de la BCT de 25 points de base pour le porter à 3,75%, a pour objectif « de juguler le taux d'inflation galopant, mais en même temps cela peut avoir des répercussions négatives sur la croissance ! ». De ce fait, il relève « une contradiction de taille » dans le communiqué de la BCT : « Chedly Ayari (NDLR : actuel gouverneur) persiste à croire qu'on fera une croissance de 3,5 % tout en relevant le taux d'intérêt directeur ! Toutes les institutions internationales ainsi que nos experts locaux ont revu à la baisse les perspectives de croissance pour cette année, eu égard à la baisse notable de l'investissement, du recul flagrant de nos exportations et des tensions sur le pouvoir d'achat du consommateur (investissement, commerce extérieur et consommation étant les trois principaux moteurs de la croissance économique) ! ». Et d'avancer que « 2,5 % est le taux maximal qu'on pourrait avoir en 2012 ! ». Poursuivant sur cette lancée, M. Joudi précise : « Et jusqu'à maintenant, le budget de développement n'a pas été activé par le gouvernement faute de ressources suffisantes, je vois mal donc comment peut-on réaliser une relance économique de ce niveau et la raffermir ? ».
