Une table ronde a été organisée, aujourd'hui 1er octobre 2012, à l'ambassade américaine à Tunis en présence de Beth Jones, ambassadrice, secrétaire d'Etat des USA par intérim chargée du Proche-Orient est actuellement en visite dans notre pays, de Jacob Walles, ambassadeur des USA en Tunisie, et d'un groupe de journalistes tunisiens. Beth Jones a affirmé que sa visite en Tunisie a été suscitée par les événements survenus à l'ambassade américaine à Tunis le 14 septembre dernier. «J'ai été chargée par Hillary Clinton de me rendre en Tunisie immédiatement après ces événements, mais mon voyage a été retardé en raison du déplacement du président tunisien Moncef Marzouki aux Etats Unis et également de l'intensité de l'activité à l'Assemblée générale de l'ONU, ces derniers jours », a-t-elle précisé. Mme Jones a ensuite affirmé avoir eu des rencontres avec Hamadi Jebali, chef du gouvernement, Ali Laârayedh ministre de l'Intérieur, Mustapha Ben Jaâfar, président de l'ANC ainsi que plusieurs élus de la Constituante. Elle a débattu avec eux des derniers évènements et a exprimé la volonté des Etats Unis à soutenir notre pays dans sa transition démocratique. Bien qu'évoquant la signature d'un accord entre la Tunisie et les USA, pour la fourniture d'équipements et d'entraînement en matière de sécurité, Mme. Jones n'a rien cité de concret, et s'est contenté de mettre l'accent sur le soutien qu'apportent les Etats Unis aux libertés et au processus démocratique. Répondant aux questions relatives au salafisme et à l'extrémisme islamiste, Beth Jones a déclaré que les USA luttent contre l'extrémisme partout dans le monde et pas uniquement en Tunisie. Elle a rappelé que les Etats Unis croient en la nécessité de préserver les libertés, y compris la liberté de culte, mais que celle-ci ne doit en aucun cas franchir le seuil de la légalité. «Rien, absolument rien ne peut justifier la violence et il n'est pas question d'enfreindre la loi !», a-t-elle ajouté d'un ton ferme. En ce qui concerne les délibérations de l'US Congres, Mme Jones a déclaré que des voix se sont élevées contre l'octroi à la Tunisie des aides américaines, notamment après le 14 septembre. Elle a ajouté : «Ce débat et ces discussions sont plutôt un bon signe, et une preuve de liberté. C'est l'occasion pour les autorités américaines de justifier les aides octroyées ». Quand finalement la cause palestinienne a été évoquée, Mme Jones a affirmé : « Aucun pays n'a soutenu la Palestine, comme nous l'avons fait. Nous sommes même allés solliciter auprès des autres pays d'accorder des aides matérielles au profit de la Palestine!».