Il avait défrayé la chronique en arguant que seules les petites bourgeoisies de la Marsa étaient inquiètes de la politique de la Troïka. Il a fini par présenter ses excuses à toutes les Marsoises. Karim Azouz, représentant du mouvement Ennahdha à Paris, attend l'accord du gouvernement français pour être officiellement confirmé dans son poste. Il a été nommé consul général de Tunisie en France, pour trois ans par décret de la présidence après accord du chef du gouvernement (Ennahdha) et du président de l'Assemblée nationale constituante. Il répond aux questions du site Mediapart sur différents sujets dont notamment la situation des Tunisiens sans papiers en France, la politique du gouvernement, les derniers développements de l'actualité. Ces sans-papiers, qu'on le veuille ou non, sont intégrés dans ce pays, (la France) socialement et économiquement. Ils travaillent, dit-il. Selon lui, seuls ceux qui n'ont pas pu se fondre dans la masse sont visibles et ont rencontré des problèmes. Nous sommes en train de les aider car ils veulent rentrer en Tunisie. Quant aux relations entre la Tunisie et la France, elles se trouvent dans un meilleur état d'esprit et partiraient sur de bonnes bases depuis le changement de régime en Tunisie. Mais, dit-il, il y a beaucoup d'inquiétude de la part des Français et c'est à nous de savoir bien communiquer sur ce qui se passe en Tunisie. Parlant du gouvernement, Karim Azouz critique ce dernier en assurant que « pour un gouvernement qui sait qu'il n'est là que pour quelques mois, il devrait se fixer trois priorités et de communiquer là-dessus, plutôt que de prétendre pouvoir tout traiter ». Parmi ces priorités, il cite la justice transitionnelle et l'appareil sécuritaire, qu'il faut savoir réformer « sans casser la machine ». En ce qui concerne les derniers développements qui ont fait la Une des journaux tunisiens, Karim Azouz a préféré ne pas commenter la vidéo de Rached Ghannouchi. Pour les policiers qui ont violé la jeune fille, il s'est félicité du fait que ces derniers se trouvent en prison, chose qui ne serait jamais arrivée sous l'ancien régime, dit-il. Pour les Salafistes, l'éventuel futur consul général de Tunisie pense que le gouvernement doit trouver une solution pour mettre fin aux violences sans qu'il y ait des dommages collatéraux.