Selon une source très bien informée, le parti islamiste Ennahdha compte nommer Karim Azzouz, qui occupe actuellement le poste de chargé de mission auprès du Secrétaire d'Etat à l'immigration, comme Consul général de Tunisie à Paris. Pour imposer ce choix, le parti majoritaire a fait la sourde oreille quant au refus de ses alliés et serait même passé au forcing malgré la résistance des deux autres partis de la Troïka.
Il est à rappeler que Karim Azzouz n'est autre que l'ancien responsable de la campagne électorale d'Ennahdha dans la circonscription France 1.
Un faux pas diplomatique de plus quand on sait que pour les consuls, il n'est pas admis que certains politiciens soient nommés et qu'un consul a plutôt une mission technique.
En effet, les règles d'usage en diplomatie tolèrent l'existence de quelques nominations politiques parmi les ambassadeurs, mais pas parmi les consuls dont la responsabilité est technique et non politique.
Une nomination politique peut nuire à la neutralité de gestion au sein du consulat, qui est à la base, un lieu centralisé et destiné à offrir des services aux Tunisiens à l'étranger. Il se doit, donc, de demeurer neutre et impartial, sans parti pris ou traitement de faveur.
La crainte, aujourd'hui, c'est que cette nomination politique risque de nuire à la neutralité de l'administration.