L'avocat de Sami Fehri, dont le pourvoi en cassation sera examiné mardi 13 novembre 2012, a, finalement, accepté de parler en détails de l'affaire du patron de la chaîne Ettounissya, et ce, samedi 10 novembre lors de l'émission « Labess » de Naoufel Ouertani. Sur un ton ému et déterminé, Me Abdelaziz Essid a fait un récit des différentes péripéties de l'affaire et des griefs reprochés à Sami Fehri. Il a commencé par rappeler les vices de forme dont notamment l'absence des avocats de la défense à l'audience de la Chambre des mises en accusation qui est parvenue à éplucher plus de 3 mille feuilles du dossier et rendu sa décision en l'espace de 24 heures, lors d'un jour férié de surcroît ! Me Essid a, par la suite, énuméré les « contre-vérités et les aberrations », selon ses propres dires, qui marquent le dossier. A propos du point concernant le non passage par les appels d'offres avant la conclusion des contrats, l'avocat assure que cette procédure n'a été suivie contre aucun autre producteur, dans la mesure où la nature de ces tractations n'admet pas les longueurs et les attentes de ladite procédure. Ensuite, concernant le matériel de la télévision nationale (Canal 7 à l'époque), en l'occurrence, le car de la régie qui aurait été selon l'accusation, placé dans le parc des studios à Utique, Me Essid indique que vérification faite il s'est avéré que ledit car avait transité par plusieurs boîtes de production. L'avocat cite, par ailleurs, les 16 millions de dinars dont Cactus serait redevable à la Télévision tunisienne répartis en 8 MD pour les annonces promotionnelles des différents émissions produite par Cactus et 8 MD supplémentaires pour les renseignements affichées dans la barre news lors des programmes de la même boîte, une pratique courante pour les différentes boîtes de production. Me Essid évoque également un fait réel mais anecdotique à propos d'une scène du feuilleton Mektoub, dans laquelle on voit un homme d'affaires feuilletant un journal tout en citant sa maison d'édition, tous les deux fictifs. Cette scène a été considérée comme de la pub illicite qui nécessite une facturation (sic !). Et comme il a entamé son intervention, Me Abdelaziz Essid l'a conclue en réitérant sa confiance en la magistrature en vue de trancher avec équité et justice dans cette affaire