Dans une interview diffusée ce soir, mardi 18 décembre, sur la chaîne Watanya 2, Rafik Ben Abdessalem, ministre des Affaires étrangères, est revenu sur l'affaire Sakhr El Materi et sa prétendue arrestation aux Seychelles. Rappelons que des responsables du ministère de la Justice avaient évoqué cette arrestation qui s'est avéré être par la suite une simple rumeur démentie par les autorités seychelloises. Dans son interview de ce soir, M. Abdesselem a clairement accusé les autorités seychelloises de complicité avec le gendre de Ben Ali, en rappelant que ces mêmes autorités avaient connaissance du mandat d'arrêt diffusé par Interpol à l'encontre d'El Materi et qu'elles ont, sciemment, laissé celui-ci quitter leur territoire. Nous ne manquerons pas de rappeler que l'ambassadeur de Tunisie à Addis Abeba avait tenu les mêmes propos accusant ainsi les Seychelles de complicité et pouvant, à cause de tels propos, provoquer un incident diplomatique. A noter qu'un mandat d'arrêt d'Interpol, en vertu de l'article 3 régissant ses activités, ne donne pas le droit d'arrêter une personne impliquée dans une affaire ayant un aspect militaire, religieux ou politique.
