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La Tunisie subit l'intervention française au Mali, la diplomatie flotte…
Publié dans Business News le 17 - 01 - 2013

L'opération militaire lancée par les troupes françaises au Mali est en train d'avoir des développements aussi rapides que tragiques pour plusieurs pays de la région. Il s'agit, de tous les pays du voisinage dont en particulier la Tunisie qui subit les contrecoups de cette intervention française armée.
Les premiers signes des retombées sécuritaires sur notre pays sont apparus dès aujourd'hui, jeudi 17 janvier 2013, avec les informations faisant état de la fuite d'un bon nombre de terroristes parmi ceux qui avaient mené une attaque le 15 janvier 2013 contre les installations de gaz dans le sud de l'Algérie et qui ont réussi à traverser la frontière vers la Tunisie.
On parle même de deux véhicules de type 4X4, transportant des hommes armés, qui sont parvenus à pénétrer en territoire tunisien.
Toutes ces données, conférant une nouvelle dimension et une nouvelle ampleur à l'intervention militaire française au Mali et impliquant la Tunisie, ont entraîné la tenue d'une réunion d'urgence, ce jeudi matin, au Palais de Carthage, en présence des trois présidents, Moncef Marzouki, Mustapha Ben Jaâfar et Hamadi Jebali en plus des ministres de la Défense et de l'Intérieur Abdelkrim Zbidi et Ali Laârayedh ainsi que le général des trois armées, Rachid Ammar.
La tenue d'une pareille séance de travail au plus haut sommet de l'Etat prouve, si besoin est, que la situation sécuritaire aux frontières est inquiétante et qu'elle exige une alerte en vue d'éviter toute mauvaise surprise.
En effet, notre pays connaît, déjà, assez de problèmes et de dérapages qu'il n'a pas besoin de tracas supplémentaires dont d'éventuels affrontements avec des groupes extrémistes armés. Certains sont allés jusqu'à associer les derniers événements aux récentes découvertes, faites aujourd'hui même dans la région de Médenine, de dépôts contenant d'importantes quantités d'armes d'un genre jamais introduit en Tunisie, à savoir des missiles et lances missiles RPG, des bombes et des Kalachnikovs, sans oublier l'arrestation de plusieurs individus qualifiés comme étant des éléments faisant partie d'un groupe de terroristes.
D'ailleurs, les forces de sécurité poursuivent leurs recherches et fouilles, ce qui laisse entendre qu'elles ont des données quant à l'existence d'autres dépôts d'armes et d'autres groupes terroristes appartenant probablement au groupe extrémiste d'Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).
Et la question que l'on se pose chez nous est la suivante : Les services de sécurité tunisiens sont-ils bien outillés pour faire face à une situation d'un genre nouveau qui nécessite une vigilance à toute épreuve aux frontières longues de centaines de kilomètres avec les deux pays voisins algérien et libyen en proie, eux aussi, à de difficultés énormes à cause de l'instabilité dans les pays du Sahel africain et de l'implantation de groupes islamistes extrémistes dans ces régions du continent noir ?
Tout le monde se rappelle que l'Algérie a souffert durant les années 90 pour parvenir à contenir, un tant soit peu, le danger terroriste des groupes s'apparentant au Front islamique du salut (FIS).
Or, la Tunisie peut-elle se permettre ou, plutôt, supporter, matériellement, moralement et psychologiquement, que des actes terroristes soient perpétrés sur son sol ? Pays habitué à la tolérance, et à la modération, la Tunisie en prendrait un sérieux coup pour sa sécurité, sa stabilité et son économie, basée, en grande partie sur le tourisme.
On n'en est pas là encore, mais ne dit-on pas à juste titre, que mieux vaut prévenir que guérir et que mieux vaut prévoir le pire afin d'être bien sur ses gardes et faire face aux différentes éventualités !
Il est impératif de mentionner, également, que ce genre de situation se traite aussi bien sur le terrain que sur le plan politique et diplomatique. Et sur ce point précis, nous avons constaté, jusque-là, un flottement dans les prises de position officielles, puisque les déclarations faites au sein des deux pôles chapeautant la politique étrangère, en l'occurrence la présidence de la République et le ministère des Affaires étrangères ne semblent pas être, tout à fait, sur la même longueur d'onde et font preuve d'un manque flagrant de synchronisation, nécessaire dans ce genre de cas.
Tout d'abord, Rafik Abdessalem a pris deux positions nuancées à quelques heures d'intervalle, seulement. Après avoir exprimé son opposition de principe contre toute intervention militaire au Mali, en dehors des forces africaines, Rafik Abdessalem a, en effet, nuancé ses propos, suite à une rencontre avec François Gouyette, ambassadeur de France en Tunisie, en affirmant comprendre cette opération française qu'il juge exceptionnelle et justifiée.
«Nous avons écouté le point de vue de la France, mais nous savons que l'intervention française a été engagée suite à la demande du pouvoir à Bamako, au Mali. Il y a de réels dangers sécuritaires au Mali qui ne menacent pas seulement ce pays frère, mais également les pays de la région, parmi lesquels la Tunisie »
Et tout en estimant que cette intervention chirurgicale se justifie par les évènements au Mali, il a réitéré que « la Tunisie reste, par principe, en faveur de la souveraineté nationale et contre toute ingérence ».
Surprise dans l'après-midi d'aujourd'hui. Adnane Manser, porte-parole officiel de la présidence de la République a affirmé, dans une déclaration à Shems Fm, que la Tunisie ne soutient pas du tout l'intervention française au Mali, ni aucune autre ingérence militaire étrangère dans ce pays, tout en exprimant l'inquiétude quant à une généralisation du conflit qui pourrait menacer les autres pays du voisinage dont la Tunisie.
M. Manser a conclu en précisant que l'intervention armée française au Mali a surpris tout le monde dans le sens où elle n'a consulté aucun pays, y compris l'Algérie, avant de passer à l'action.
Or, M. Manser ne semble pas être au courant que Paris a déjà obtenu l'aval d'Alger pour le survol par les avions français de l'espace aérien algérien et avait le soutien de nombreux autres pays africains dont notamment le Nigéria, le Tchad, le Sénégal et le Burkina Faso.
Mais encore une fois et au vu des positions des uns et des autres, la Tunisie semble faire du suivisme à l'égard de la diplomatie de l'Etat du Qatar. En effet, le Premier ministre du Qatar, Cheikh Hamad Ben Jassem Al-Thani, avait déjà mis en doute mardi le bien-fondé de l'intervention française au Mali, estimant que le recours à la force ne réglerait pas le problème, et appelant au dialogue. Une sénatrice communiste française, Michelle Demessine, avait accusé, pour sa part, le Qatar de financer les groupes islamistes contre lesquels la France est partie en guerre dans le Nord du Mali.
Plus encore, l'Union internationale des oulémas musulmans (UIOM), l'organisme de l'influent Youssef Al-Qardhaoui, installé au Qatar, a critiqué jeudi l'intervention, qualifiée de « précipitée » de la France au Mali
Dans un communiqué, l'UIOM estime que « cette intervention militaire aura des conséquences dangereuses, qu'il s'agisse des morts, des destructions, des déplacements de population » ou de l'aggravation de la famine au Mali. L'Union, qui cautionne d'un point de vue religieux la politique étrangère du Qatar, demande « à l'Organisation de la coopération islamique (OCI) et aux pays africains d'œuvrer pour parvenir à un règlement pacifique ».
Entretemps, les Tunisiens comptent sur la compétence des forces de l'armée et de sécurité pour défendre le pays et empêcher toute dérive pouvant le faire chuter dans le piège du terrorisme et du chaos.


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