Intervenu sur les ondes d'Express FM, Christophe Châtelot, journaliste au quotidien français « Le Monde » et spécialisé dans l'Afrique, a souligné que rien n'exclut la possibilité que la Tunisie soit touchée par le conflit au nord du Mali. Christophe Châtelot a expliqué ce cas de figure par le biais d'une illustration selon laquelle les frappes de l'armée française représenteraient une sorte de « coup dans une fourmilière dont les conséquences seront la fuite des fourmis dans toutes les directions notamment celle de la Tunisie. » Selon le journaliste français, les mesures de sécurité autour du siège de l'ambassade de France à Tunis sont loin d'être fortuites, elles sont, en effet, motivées par de sérieuses menaces, telles que l'attaque menée par Al-Qaïda du Maghreb (AQMI) contre le site gazier à In Amenas et les diverses tentatives de prise d'otage en Mauritanie et dans d'autres pays de l'Afrique, voisins du Mali. A propos de l'intervention militaire de la France au nord du Mali, Christophe Châtelot a précisé que cette dernière a été préparée pendant plusieurs mois et est fondée sur les inquiétudes quant à l'enracinement d'un pouvoir islamiste à caractère raciste dans la région, à l'instar de l'Algérie qui en a, d'ailleurs, payé le prix fort. Le journaliste a ajouté que la réaction de l'Algérie qui a refusé toute négociation avec les terroristes, dans l'affaire de prise d'otages sur le site gazier à In Amenas, est une attitude complètement défendable, en dépit du bilan lourd de l'opération. Christophe Châtelot souligne qu' « à travers le refus de négocier, l'Algérie a voulu adresser aux terroristes un message clair. »
