Hier mercredi 23 janvier en fin d'après midi, le vice-président du parti islamiste Ennahdha, Abdelfatah Mourou, a été victime d'une agression dans la ville de Jemmal par un groupe d'individus appartenant à la mouvance salafiste. Cheikh Mourou s'est rendu à Jemmal dans le gouvernorat de Monastir afin d'y donner une conférence religieuse dans la mosquée Al-Mekki que le bureau local d'Ennahda a organisée. Les organisateurs ont cependant dû changer de lieu de la conférence à la suite de menaces qu'ils ont reçues de la part d'un groupe de salafistes ayant exprimé leur mécontentement quant à la présence de Abdelfatah Mourou. Ce dernier, eu égard aux imprévus de dernière minute, n'a pas été mis au courant du changement de plan, et s'est tout de même rendu à la mosquée Al-Mekki au moment où la prière d'Al Maghreb a retenti. Cheikh Mourou a été interpellé par un garçon de moins de 18 ans qui l'a mis en garde contre des salafistes qui pourraient s'en prendre à lui. « Je n'ai pas prêté vraiment attention aux propos du garçon, car je ne peux pas ne pas faire la prière d'Al Maghreb, alors que je passais juste à côté d'une mosquée », a précisé maître Mourou sur la radio Jawhara FM. C'est en quittant la mosquée, que le vice-président d'Ennahda a vu des salafistes s'agripper à lui, en lui donnant un coup de poing et puis d'autres ont suivi. La victime n'a pas pu se défendre vu son âge et son manque de force tel qu'il l' a noté. Abdelfatah Mourou a été insulté et traité de tous les noms, ses agresseurs lui ont clairement dit qu'ils le détestaient et ne voulaient pas de lui chez eux. Le Cheikh a souligné qu'il a ressenti une haine et une rancœur qui gagnent d'ailleurs toute la Tunisie aujourd'hui, d'après lui.