Le mouvement Ennahdha a dénoncé, vendredi, « l'agression odieuse » commise, hier, par un groupe de « fanatiques» contre le vice-président du mouvement, Abdelfattah Mourou et son empêchement de donner une conférence à la mosquée El-Mekki dans la délégation de Jemmal (gouvernorat de Monastir). Dans une déclaration, Ennahdha condamne cette agression qui a pris pour cible l'un des dirigeants du mouvement, et rejette catégoriquement toute forme d'extrémisme et de violence pour imposer une opinion par la force ou faire obstacle à l'exercice de la liberté d'expression et de pensée. Tout en revendiquant une enquête immédiate et la poursuite des agresseurs en justice, le mouvement Ennahdha appelle tous les courants politiques et intellectuels à bannir la violence et à dénoncer toutes les pratiques susceptibles d'enfreindre les règles de cohabitation. En conclusion, le mouvement Ennahdha exhorte les oulémas et les imams-prédicateurs à diffuser une pensée modérée et à lutter contre tous les phénomènes qui risquent d'altérer l'image de l'Islam. De son côté, le parti Ettakatol condamne l'agression de Abdelfattah Mourou et dénonce les développements inquiétants dans les comportements de certains groupes qui se sont autoproclamés maîtres des lieux de culte et de prière.