«La poursuite des agressions contre les mausolées et les zaouïas procèdent d'un plan méthodique visant la destruction de la mémoire nationale collective», estime un communiqué rendu public mercredi 23 janvier 2013, par le ministère de la Culture. Le ministère relève, «avec regret» que certaines de ces agressions coïncident «bizarrement» avec la célébration de la fête du Mouled. Evoquant les efforts déployés, en coordination avec le ministère de l'Intérieur, en vue de mettre au point «un plan national» de protection des mausolées et des monuments, le ministère annonce qu'il a proposé «la création d'un corps spécialisé dans la protection des monuments historiques et culturels au sein de l'Institut national du patrimoine (INP)». Par ailleurs, le ministère a dépêché une équipe de spécialistes relevant de l'INP sur les lieux de l'incendie qui a touché, mardi, la zaouïa de Sidi Ahmed El-Ouerfelli à Akouda pour évaluer les dégâts et préparer la restauration de ce monument historique et culturel. Notons que ce communiqué date avant l'attaque de 3 autres mausolées en l'espace de 24 heures : celui de Sidi Mohamed El Ghouth (incendié), vieux de plus de 300 ans, qui se trouve à Douz dans le gouvernorat de Kébili, de celui de Sidi Ali Ben Salem à El Hamma (incendié) et enfin celui de Sidi Knaou à Matmata (tentative d'incendie).
