Le chef du gouvernement a tenu aujourd'hui 8 février, une conférence de presse qui l'a inauguré par un sincère appel au calme à l'adresse du peuple tunisien et l'inviter à dépasser les appartenances aux partis politique en n'œuvrant que pour l'intérêt du pays. Hamadi Jebali n'a pas voulu réellement commenter la grève générale ayant eu lieu dans tout le territoire tunisien aujourd'hui, seulement il a souligné que bien que cela soit un droit à tous, il ne fallait pas enfoncer le clou en accablant davantage le peuple et l'économie du pays par des pertes supplémentaires. Cette grève générale avait pour impact d'aggraver la crise, selon le chef du gouvernement et ceci n'est en aucun dans l'intérêt de quiconque. Hamadi Jebali a rebondi que les funérailles de feu Chokri Belaïd en appelant le peuple contrôler sa forte émotion face à cette tragédie et de faire primer la raison en évitant tout acte de violence et de vandalisme car ceci ne sera pas à l'image de la Tunisie. Sur un autre plan, le chef du gouvernement a évoqué sa rencontre avec l'ambassadeur de France en Tunisie, François Gouyette, lui faisant part de l'inquiétude du gouvernement tunisien quant aux déclarations du ministre des Affaires Etrangères français, Laurent Fabius, à propos de la situation en Tunisie. A ce titre, Hamadi Jebali a indiqué que ces déclarations vont à l'encontre des relations amicales entre la France et la Tunisie et qu'elles sont même décevantes, les considérant comme une forme d'ingérence dans les affaires internes du pays. Le chef du gouvernement a rapporté, en outre, à la suite de son entretien avec François Gouyette, que la Tunisie est reconnaissante de la préoccupation de la France de ses intérêts et que la déclaration de son président François Hollande a été fort appréciée, mais que celle Laurent Fabius a, à quelque endroit, attiser les tensions déjà très vives. En ce qui concerne sa décision de la composition d'un gouvernement de compétences nationales, Hamadi Jebali a fait savoir qu'il ne revient pas la dessus, qu'il en est profondément convaincu et que son objectif n'est guère de viser quelque parti que ce soit mais de réussir à trouver un compromis qui serve les intérêts de la Tunisie. Par ailleurs, le chef du gouvernement a fait part de son étonnement de voir, qu'à la suite du contact de certains partis politiques qui appelaient tant à la neutralité du gouvernement, ont posé multiples conditions pour adhérer à la nouvelle composition comme pour mettre des bâtons dans les roues. Hamadi Jebali a fini par souligné qu'il est fier d'appartenir à un parti tel qu'Ennahda, un parti historique et démocratique, mais que dans sa décision, il n'a consulté que sa conscience et sa raison sans tenir compte de son appartenance politique.