Les pages facebook pro-Ennahdha se sont déchainées, aujourd'hui 9 février, à poster des messages à leurs partisans en les appelant à se ruer en masse vers l'avenue Habib Bourguiba pour rejoindre la marche protestataire contre la violence mais aussi qui défend la légitimité du parti islamiste. La page des jeunes d'Ennahdha a lancé un vif appel à l'adresse des étudiants et des jeunes pour gagner l'avenue Bourguiba dans le centre ville de Tunis afin d'apporter leur soutien aux manifestants nahdhaouis. Cet appel était on peut plus insistant et s'achevait par un « la présence est obligatoire, la présence est obligatoire, la présence est obligatoire. » Ces appels à manifester ont été déclenchés après que le constat quant au nombre insignifiant des manifestants ait été fait et qui a d'ailleurs été l'objet de moqueries de la part des anti-Ennahdha qui se sont, à ce titre, donné un malin plaisir à établir une comparaison entre le 1 million 400 mille personnes présentes lors des funérailles de Chokri Belaïd et les petites centaines présentes aujourd'hui à la marche du mouvement islamiste. Aussi, la page « Tous avec Ennahdha » sur le même réseau social n'a-t-elle pas arrêté de poster des photos et des vidéos de la manifestation qui témoignent d'une présence massive des pro-Ennahdha, ces éléments concernent même des manifestations organisées aujourd'hui dans d'autres régions telles que Sousse, Hammamet et Nabeul. Par ailleurs, il a été constaté le soutien de Lotfi Zitoun consultant de la présidence du gouvernement démissionnaire et membre du parti islamiste, à la marche pro-Ennahdha, confortant de son côté la réussite de cet événement qui selon lui, n'a été organisé qu'en seulement 24 heures. Certaines photos partagées en nombre sur Facebook montrent des véhicules de type camion transportant les manifestants vers le lieu de la marche protestataire, et certains facbookeurs parlent même de « personnes payées » pour prendre part à la manifestation et faire croire à sa réussite. Parmi les slogans scandés aujourd'hui à cette manifestation, on pouvait lire des : « Stop France » et « Ennahdha est mon choix et je n'y reviendrai pas ».