Dans un communiqué publié le 13 février 2013, la campagne "Ekbes" liée au parti Ennahdha a exprimé une grande colère vis-à-vis du secrétaire général du parti et également chef du gouvernement, Hamadi Jebali. Dans ce communiqué, les membres d'« Ekbes » affirment qu'après une longue attente de voir décréter des décisions révolutionnaires, le chef du gouvernement les a surpris par une "attitude étrange et choquante", à savoir la composition d'un gouvernement de compétences qu'il présidera, "ouvrant ainsi la voie à la normalisation avec l'ancien système, et faisant preuve d'une soumission humiliante aux forces qui ont œuvré à faire perdurer le régime de Ben Ali". "Loin de l'accuser de traîtrise, il s'avère évident que M. Jebali n'est, désormais, plus l'homme approprié à la tête du pouvoir" selon ce même communiqué. Par conséquent les membres de la campagne « Ekbes » revendiquent la démission immédiate de Hamadi Jebali, (sans préciser s'il s'agit d'une démission du gouvernement, du mouvement ou des deux à la fois), la nomination "d'un personnage fort" à la tête du gouvernement qui mettrait en place un agenda politique clair et qui oeuvrerait pour l'approbation de la loi d'immunisation de la révolution.