Un article paru sur le journal nicematin.com, en date du 16 février 2013, met en cause le rôle de la France dans l'exfiltration des 1.800 lingots d'or disparus de la Banque Centrale Tunisienne (BCT), juste après le 14 janvier 2010, date de la fuite de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali et de son épouse Leila Trabelsi. Selon le journaliste Jean-François Roubaud un agent de la douane marseillaise lui aurait témoigné, à visage découvert, concernant l'exfiltration illégale de Tunisie par la France des 1.800 lingots d'or (72 millions d'euros) : « Pour nous, c'est soit l'or de Kadhafi, soit celui de Ben Ali! » Les déclarations citées dans l'article confirment « l'existence de ''passeurs'' tunisiens qui font transiter, par plusieurs aéroports français, Nice, Marseille, Orly, Roissy Charles-de-Gaulle, des quantités d'or extravagantes sans que nul ne s'y oppose ». Selon le journaliste, « ces opérations passaient sous les yeux de la douane ''frustrée'' qui remontait, à chaque passage, l'info à leur supérieur mais on ne l'aurait jamais demandé d'intervenir ». Jean-François Roubaud explique encore que les premiers passeurs tunisiens ont fait leur apparition après une fuite de l'Elysée qui révélait que Leila Trabelsi aurait soustrait 1.5 tonne des réserves de la Banque Centrale Tunisienne et que la France a, par la suite, gelé les avoirs de Ben Ali et de ses proches. Et il se demandait « si ces lingots d'or faisaient partie des biens mal acquis des dictateurs africains et arabes qui font l'objet d'une enquête judiciaire, instruite par le juge Le Loire à Paris ». L'article fait également le point sur la simplicité du passage en France d'une personne ramenant une importante quantité d'or suite à une simple déclaration pour solde de tout compte car « l'or est considéré à l'UE comme une marchandise comme une autre simplement soumise à une obligation déclarative ». Et que « les ordonnateurs de ce trafic maitrisaient parfaitement ce paramètre ».
Jean-François Roubaud a d'ailleurs confirmé que « même après les déclarations des douaniers de Nice auprès du Groupe Opérationnel de Lutte Contre le Terrorisme (GOLT) de la Direction Nationale du Renseignement et des Enquêtes Douanières (DNRED), le trafic continua sans obstruction aucune, au rythme de deux à cinq passages par semaines jusqu'en avril 2012 ! ».