Dans un geste hautement symbolique, le Pati de Nidaa Tounès a organisé, dans l'après-midi du mercredi 20 mars 2013, une cérémonie dans son nouveau siège à El Menzah 9, tout près de la Rue Salah Ben Youssef et de celle Hassan Saâdaoui, deux figures de la lutte pour la libération nationale. En présence de plusieurs hauts dirigeants de Nidaa dont notamment Taïeb Baccouche, Mohsen Marzouk, Lazhar Akremi, Mondher Belhaj Ali, Béji Caïd Essebsi a procédé à la remise de médailles à près d'une cinquantaine d'anciens militants dont une dizaine originaires des trois gouvernorats de Sidi Bouzid, Siliana et Kasserine, qui étaient, visiblement, trop touchés par cette reconnaissance. Auparavant, le président de Nidaa Tounès a prononcé une brève allocution dans laquelle il a déploré la négligence par le pouvoir en place qui n'a pas donné l'ampleur que mérite une telle fête historique pour la Tunisie. «Les gouvernants actuels n'ont jamais su et compris ce que c'est qu'une lutte contre une grande puissance comme la France et les sacrifices consentis. Ils ont oublié nos anciens militants, mais pas nous qui les avons honorés et décorés », a dit BCE en substance. Et tout en nous remémorant le passé glorieux de tous les Tunisiens, nous regardons, désormais l'avenir de la Tunisie, a-t-il conclu devant une foule nombreuse et toute acquise.
Notons, enfin, qu'à part le nom de « Béji » et l'hymne national, il n'y a pas eu de slogans hostiles envers aucune partie.