Selon le journal algérien « El Watan », les membres de la délégation algérienne devant participer au Forum Social Mondial de Tunis se sont heurtés au refus de la police algérienne des frontières de les laisser accéder au territoire tunisien. Argument : les bus transportant les participants n'avaient pas l'autorisation nécessaire pour quitter le territoire algérien. « Un acte grave qui porte atteinte à la dignité et à la liberté des algériens », dénonce le Front des forces socialistes algérien (FFS) en la personne de son porte-parole, dans une déclaration au journal « Maghreb Emergent », qui souligne que « le pouvoir algérien éprouve une peur panique devant tout acte pouvant entraîner une ''contagion démocratique'' à la suite des derniers développements dans la région ». La délégation, composée d'environ 200 personnes entre militants des droits de l'homme et membres de la société civile algérienne, n'a pas pu franchir la frontière algéro-tunisienne au niveau du poste de Ras El Ayoun. Les membres de la caravane ont alors rejoint le poste frontalier de Sakiet Sidi Youssef, dans l'après-midi. Là, les agents de la police algérienne des frontières les ont empêché de sortir du territoire « sous prétexte d'instructions reçues de l'administration centrale ». Au poste frontalier d'Oum T'boul, un autre groupe de la caravane a réussi à passer mais s'est vu confisquer les bus à bord desquels il était venu.