On le présente comme un éminent professeur, docteur et chercheur. On l'a également présenté comme un diplomate hors-pair capable d'obtenir le prestigieux portefeuille d'ambassadeur de Tunisie à Washington. Et il était même question qu'il obtienne ce poste, si ce n'était le refus catégorique de la présidence de la République. Lui, c'est Radhwan Masmoudi, président du Centre des études de l'Islam et de la démocratie, et homme réputé (très) proche à la fois des Américains et d'Ennahdha. Rebondissant sur des posts anonymes, faisant l'éloge de Ben Ali et appelant à son retour, M. Masmoudi a pondu sur sa propre page Facebook une diatribe dans laquelle il insulte les membres de Nidaa Tounes. Il les accuse d'être des voleurs et des criminels avec qui il faut changer de tactique. Des membres dirigeants de Nidaa Tounes ont immédiatement réagi sur sa propre page, tels Bochra Bel Hadj Hmida ou Mohsen Marzouk, pour lui demander où est-ce qu'il voit Nidaa Tounes dans cet appel au retour de Ben Ali, Radhwan Masmoudi a préféré ne pas répondre et continuer une discussion sur un autre sujet avec d'autres intervenants. Certains l'ont accusé de propager de la diffamation et de l'intox, sans l'once d'une preuve, mais cela n'a pas perturbé pour autant l'éminent docteur, chercheur et professeur.