et la décision sera officiellement annoncée dans les heures qui viennent ou demain matin au maximum, apprend-t-on d'une source haut placée au ministère de l'Intérieur qui a souhaité garder l'anonymat. Lotfi Ben Jeddou, ministre de l'Intérieur, a déjà annoncé ce matin sur Radio Kalima, au micro de Taïeb Moalla, qu'il allait se prononcer sur la question avant demain samedi. D'après notre source, les forces de l'ordre entendent faire respecter la loi et vu qu'il n'y a eu aucune demande officielle pour l'organisation de ce congrès, il est hors de question pour eux qu'il soit tenu. Une réunion au sommet a lieu en ce moment même au ministère pour trancher la question, mais la tendance générale va vers l'interdiction, nous dit-on. Les forces de l'ordre devraient se mobiliser en nombre suffisant pour imposer la loi, par tous les moyens légaux, et n'entendent pas se laisser intimider par quiconque, ajoute notre source. De leur côté, les organisateurs d'Ansar Chariâa ont tenu hier, jeudi, une conférence de presse pour bien souligner qu'ils n'ont déposé aucune demande officielle et qu'ils n'entendent pas en déposer vu, qu'à leurs yeux, prêcher la parole de Dieu ne nécessite pas d'autorisation humaine. Défiant superbement l'Etat et les lois de la République, les organisateurs du congrès ont indiqué qu'il y aura 40.000 personnes dimanche à Kairouan pour ce congrès et personne ne les empêchera d'y aller, précisent-ils. Vendredi 17 mai 2013, en milieu de journée, les forces de l'ordre ont commencé à empêcher les Salafistes de se diriger vers Kairouan, selon des sources d'Ansar Chariâa qui continuent à insulter les forces de l'ordre en les traitant de tyrans.