Me Abdelaziz Essid, avocat de Sami Fehri, a été l'invité de la chaîne Ettounissia lors de l'émission 9h du soir, diffusée dans la soirée du jeudi 13 juin 2013. Il s'est exprimé sur la nouvelle affaire dans laquelle est impliqué son client, l'affaire de « La Poste », qui serait, selon lui, « une énième ruse de la justice pour garder Sami Fehri en prison ». Lors de cette intervention, Abdelaziz Essid est revenu sur les déclarations de Nadhir Ben Ammou, ministre de la Justice, qui a déclaré sur radio Kalima que la nouvelle affaire de « La Poste » dans laquelle un nouveau mandat de dépôt a été émis, hier, 12 juin, contre Sami Fehri est totalement indépendante de l'affaire Cactus. Chose que dément l'avocat de l'intéressé. Me Essid explique l'affaire en question en affirmant que, contrairement à ce qui a été dit, cette plainte n'a pas été déposée par l'administration de « La Poste », mais par l'avocate Raja Haj Mansour. Une plainte déposée depuis une année sur la base d'interrogations de l'avocate sur « l'intérêt d'un établissement ayant le monopole dans son secteur de recourir à des spots publicitaires ». Les dirigeants de « La Poste » ont affirmé, dans le cadre d'une enquête effectuée par des experts sur la demande du juge d'instruction, que la publicité était une manière de faire connaître les services et produits de l'établissement et de se prévaloir par rapport à d'autres établissements concurrents étrangers. Ils ont également affirmé que les contrats publicitaires conclus avec Sami Fehri se sont avérés fructueux et bénéficiaient des meilleurs prix du marché. L'avocat de Sami Fehri a aussi précisé que « La Poste » avait des publicités dans d'autres médias et supports. La conclusion de cette enquête, commanditée par le juge d'instruction, a permis de classer l'affaire étant donné qu'il y a absence de dépassement. Me Essid s'est dit avoir été surpris de prendre connaissance, hier, du mandat de dépôt émis contre son client dans cette affaire par la chambre de mises en accusation. Il a affirmé que cette dernière s'est basée sur les données du dossier en occultant totalement l'enquête effectuée par le juge d'instruction et a précisé que ce n'était pas du ressort de la chambre de mises en accusation d'émettre un mandat de dépôt. « Je n'ai jamais vu ça de ma carrière », a-t-il rétorqué mettant le point sur « une mauvaise exploitation de la chambre des mises en accusation par le pouvoir politique qui l'utilise aujourd'hui pour s'ingérer dans la justice ». L'avocat évoque ici un acharnement contre son client et relaye les déclarations de Sami Fehri qui affirme que c'est sa chaîne qui serait visée, dans une volonté de la museler. Me Essid affirme qu'il y a un blocage, aujourd'hui, qu'il est impossible de faire appel et qu'en vertu de ces nouvelles dispositions, Sami Fehri ne pourra être libéré que lorsque Belhassen Trabelsi sera arrêté. Chose qu'il juge « impossible ». Abdelaziz Essid a également profité de son apparition afin de réitérer sa disposition, ainsi que celle de son client, à régler l'affaire Cactus à l'amiable en affirmant que Sami Fehri serait prêt à « acheter sa liberté » et à débourser la somme d'argent qu'on l'accuse d'avoir dérobé. Il regrette cependant « l'absence de couverture politique pour assurer un tel arrangement ».