Le secrétaire général du syndicat de l'enseignement secondaire (SGES), Lassaâd Yaâcoubi s'est exprimé, ce matin du 24 juillet 2013 sur Express Fm, au sujet du recrutement des amnistiés dans la fonction publique et plus particulièrement dans le domaine de l'éducation. Lassaâd Yaâcoubi a exprimé ses inquiétudes quant à l'opacité qui entoure les critères de recrutement. Selon ses dires, « ces nominations sont « emballées » par la loi de l'amnistie générale faite par l'ANC, pour des prisonniers politiques, et gérée dans le plus grand secret par le gouvernement ». Le secrétaire général de l'enseignement secondaire souligne que ces critères sont non seulement obscurs mais aussi « injustes et discriminatoires pour les jeunes sans emplois qui, eux ont fait la révolution ». Il souligne cette injustice par le fait que « ça ne s'est jamais vu dans l'histoire de l'humanité qu'une révolution soit faite par des jeunes sans emploi, pour qu'en bénéficie des gens tirant des avantages qu'ils n'ont pas mérités. » Lassaâd Yaâcoubi explique si ces personnes, bénéficiant de l'amnistie générale aujourd'hui, ont été emprisonnées et torturées, cela ne peut pas justifier ces avantages car tout le peuple a souffert, lui aussi, de cette dictature injuste, répressive et abusive». Pour finir, le secrétaire général de l'enseignement secondaire tire la conclusion selon laquelle « les jeunes et le peuple restent les otages de ce conflit héritée de la dictature de Ben Ali, et qu'ils paient une deuxième fois, aujourd'hui, parce qu'ils se retrouvent à nouveau lésés, privés de travail et mis à l'écart. »