Le recrutement des amnistiés dans la fonction publique a été effectué par le gouvernement dans l'opacité totale. Les recrutements se sont faits sur des bases beaucoup plus clientélistes que sociales. C'est ce qu'a déclaré Lassaad Yakoubi, secrétaire général du Syndicat de l'enseignement secondaire. Intervenant mercredi 24 juillet 2013 sur Express FM, M. Yakoubi a déploré le mauvais rendement des 1500 amnistiés recrutés dans le secteur de l'enseignement : « Certains parmi eux sont titulaires des diplômes, soient non reconnus par le ministère, soient non adaptés aux postes auxquels ils ont été affectés ». Il a plaidé pour l'équité des chances entre les jeunes ayant fait la Révolution pour revendiquer l'emploi, la justice et la dignité et les amnistiés politiques qui ont été en prison à cause de ses ambitions d'accéder au pouvoir. Le député de l'Alliance démocratique, Mehdi Ben Gharbia, a partagé l'avis de M. Yakoubi : « Sur 25 mille emplois prévus dans la fonction publique, 7500 sont revenus aux amnistiés, 5000 aux membres des familles des martyrs et 2500 aux blessés de la Révolution ». M. Ben Gharbia a révélé qu'il est prévu qu'une avance de 6000 mille dinars sera versée aux autres amnistiés qui sont dans une situation sociale précaire.