Le leader du parti Al Joumhouri, Ahmed Néjib Chebbi, a apporté, dans une déclaration à Shems Fm ce vendredi matin 26 juillet 2013, quelques clarifications par rapport à ses déclarations de la veille concernant sa demande de dissolution de l'ANC. Pour lui, il est évident que le gouvernement a été «incapable» ou «n'a pas eu la volonté» de gérer le dossier sécuritaire, qui est vital : «sans sécurité, il n'y a ni droit à la vie, ni droit à la liberté». M. Chebbi estime que pour ces raisons le gouvernement est responsable du meurtre de Mohamed Brahmi. Les balles qui ont été tirées, hier, n'ont pas touché que le député Brahmi, mais elles ont fait avorter une tentative politique qui visait à créer une structure de supervision de cette fin de période transitoire, censé travailler selon un consensus, dont les décisions seraient obligatoires pour le gouvernement et qui serait en contact direct avec le chef du gouvernement. Le leader du parti Al Joumhouri pense que le salut de la Tunisie réside dans la constitution d'un gouvernement de la «Tunisie», un gouvernement restreint et d'union nationale, présidé par un indépendant et composé par des technocrates et qui aura pour mission d'amener le pays à bon port et d'organiser les élections. Pour lui, ceux qui sont au pouvoir n'ont pas conscience de l'ébullition de la rue tunisienne et donc ils prennent leur temps pour prendre des décisions capitales. Le chef du gouvernement est entrain de s'enfermer dans une bulle refusant d'accepter la réalité et devra assumer la responsabilité de l'aggravation de cette réalité, a-t-il expliqué. Autre point important, Ahmed Néjib Chebbi a averti que les méthodes utilisées par ceux qui gouvernent pour faire taire le peuple, notamment le lacrymogène et les milices, pour solutionner ce problème, vont pousser le pays à emprunter la voie égyptienne.