Une campagne virulente est observée, actuellement, sur les réseaux sociaux et dans quelques médias, contre Ahmed Nejib Chebbi suite à sa proposition d'une solution de sortie de crise. Il fait l'objet, ainsi, d'insultes et d'un dénigrement allant jusqu'à l'accuser de traîtrise. Cette campagne semble assez bien orchestrée, s'appuyant sur des médias dont la crédibilité était jusqu'à maintenant avérée. Ainsi, Le Maghreb, dans sa livraison de ce dimanche, a publié sous un intitulé masqué, de secrets des coulisses des transactions entre les partis à Dar Adhyiafa, que Ahmed Nejib Achebbi aidé par Maya Jeribi aurait opéré un virage à 180° dans sa position en s'affichant à la dernière minute du côté des revendications de Rached Ghannouchi, ce qui aurait surpris et agacé d'autres leaders du Joumhouri à l'instar de Yassine Brahim. Renseignement pris auprès des membres du Joumhouri présents lors de cette réunion, il s'est avéré que rien de tout cela n'a eu lieu. Qui a donc intérêt à créer une polémique et même une scission entre les membres du bureau du Parti Républicain ? Pourtant, Ahmed Nejib Chebbi n'a pas cessé, ces derniers temps, de multiplier les rencontres et les déclarations en vue de rapprocher les points de vue. Il propose, en effet, qu'on nomme des technocrates à la tête des dix ministères clés, dont bien entendu ceux de souveraineté, et de faire appel à des partisans pour le reste. En tous les cas, le Bureau politique d'Al Joumhouri a publié un communiqué dimanche 17 février 2013, dans lequel il dément ce qui a été publié dans le journal le Maghreb de la même date. Selon ce communiqué, cette attitude est une tentative d'affaiblir la position de l'un des partis démocrates les plus importants, qui était le premier à s'être opposé au gouvernement de la Troïka et avait appelé depuis le mois de mai dernier à la nécessité de former un gouvernement de salut national, et avait également appelé à la neutralité des ministères de souveraineté et à déterminer une feuille de route garantissant des élections indépendantes dans les plus brefs délais. Al Joumhouri avait aussi appelé à résister à toute tentative de main mise sur les rouages de l'Etat. Ce parti a également refusé la participation à ce gouvernement de la Toika, malgré les différentes propositions. Il a également fait face à toute tentative d'atteinte aux libertés générales et individuelles, tous les espaces de lutte et de militantisme de l'Assemblée Nationale Constituante aux espaces médiatiques sauf peut être le Maghreb, reconnaissent au parti Al Joumhouri son rôle primordial dans la réussite de la transition démocratique et la réalisation des objectifs de la révolution. Ainsi Al Joumhouri dément tout ce qui lui a été attribué par le journal le Maghreb d'autant plus que l'article en question semble avoir été rédigé avant même la tenue de la réunion du bureau politique du parti qui avait abouti à des décisions démocratiques unifiées qui ont été votées à la majorité des présents avec un seul vote contre et une abstention. Ce qui a été publié par le Maghreb est contradictoire avec la position initiale du parti qui considère que la neutralité des ministères de souveraineté est une ligne rouge qui n'est pas négociable. A la fin de son communiqué parti Aljoumhouri pose la question en faveur de qui a été rédigé cet article et dans quel intérêt le Maghreb salit-il l'image du parti Al Joumhouri ?