Ridha Saïdi, ministre conseiller auprès du chef du gouvernement chargé des dossiers économiques, a répondu ce matin du 7 août aux conclusions qui ont suivi une réunion tenue entre les représentants du secteur privé tunisien, le lundi 5 août 2013. Rappelons que l'appel lancé par les représentants du secteur privé, en vue d'éviter au pays une situation plus grave sur les plans économique et social, consistait à demander « la formation d'un nouveau gouvernement de compétences nationales, la révision des dernières nominations dans l'administration publique, la rédaction et l'adoption dans les plus brefs délais de la nouvelle Constitution et la fixation de la date des prochaines élections » La réponse de Ridha Saïdi à cet appel a été moralisatrice, puisque le ministre a tenu à préciser le rôle des acteurs politiques, économiques et de la société civile qui doivent, selon lui « se limiter aux évolutions par lesquelles passe notre pays et essayer de trouver des solutions pour le sortir de cette crise ». Ridha Saïdi a poursuivi dans cette lignée en reprochant aux représentants du secteur privé tunisien de n'avoir pas invité à cet évènement d'autres organisations économiques, telles que l'UTAP ou la CONECT. Il a fini par souligner que les représentants du secteur privé doivent donner des « diagnostics objectifs », tout en rappelant que, « récemment lors d'une rencontre avec le chef du gouvernement, nous avons souligné à Wided Bouchamaoui et à ses collaborateurs que l'UTICA doit conserver sa vocation apolitique et d'être par conséquent neutre », que « son rôle consiste à contribuer à faire réussir la transition démocratique et sortir le pays de la crise politique par le consensus »