Dans une interview publiée samedi 9 août dans le journal algérien Echourouq On Line, Sahbi Atig, président du bloc parlementaire d'Ennahdha, a évoqué la situation politique tunisienne et notamment ce qu'il qualifie de « tentative de coup d'état civil ». Sahbi Atig accuse, explicitement, « les voix discordantes de gauche », celles qui, selon lui, « haïssent l'islam », de vouloir opérer un changement politique visant à écarter, exclusivement, les islamistes du pouvoir et non pas la troïka entière. En réponse à l'allusion quant à ses propos où il avait légitimé le meurtre de ceux qui s'opposeraient à Ennahdha et à son implication indirecte dans l'assassinat de l'opposant Mohamed Brahmi le 25 juillet, Sahbi Atig a évoqué un complot répondant à un plan plus général. Il a ajouté, par ailleurs, que la demande de dissolution du gouvernement ne jouit pas de concorde populaire, mais n'est qu'un appel de certaines parties cherchant à ralentir le processus démocratique. Le parti Ennahdha, est, quant à lui, soutenu par les Tunisiens sortis par milliers le samedi 3 août, lors du sit-in de la Kasbah, selon M.Atig. Notons que le parti islamiste au pouvoir a été accusé par plusieurs parties d'avoir organisé, moyennant un budget faramineux, la manifestation de la kasbah dans une tentative de faire le contrepoids de l'élan populaire spontané marquant le sit-in du Bardo qui vise à dissoudre gouvernement et ANC. I.O.