L'appel au meurtre lancé hier, samedi 13 juillet 2013, par Sahbi Atig contre ceux qui remettent en question la légitimité du gouvernement a suscité ce matin différentes réactions des figures de l'opposition tunisienne. L'élu à l'Assemblée nationale constituante et membre d'Al Massar, Samir Taïeb a affirmé que « l'intervention de Sahbi Atig vient prouver l'incompétence politique et la véracité du cachet agressif du mouvement Ennahdha ». Le député a ajouté qu'un consensus sera imposé au parti au pouvoir. Samir Ettaieb a en outre souligné qu'en cas de refus de la part d'Ennahdha de faire un consensus, à cause de certains points de discorde, la réponse sera populaire. Toujours dans le même contexte, le député à l'Assemblée constituante et leader au sein de l'Alliance Démocratique, Mehdi Ben Gharbia s'est quant à lui interrogé sur la légitimité même de Sahbi Atig. En effet, Mehdi Ben Gharbia s'est demandé, sur sa page officielle, si « celui qui appelle le peuple à se diviser et à s'entretuer, en lançant des appels à la violence et à faire couler le sang des enfants d'une même patrie a une légitimité pour s'octroyer le droit de la protéger ». Mohsen Marzouk, leader du parti Nidaa Tounes, a invité, quant à lui, Sahbi Atig à ne plus prononcer de discours en jeunant, sous une chaleur écrasante et devant un nombre réduit de partisans car tous ces éléments réunis le rendent irrationnel et provoquent l'inconscience. Par la suite, il s'est demandé si ce n'était pas Ennahdha et ses alliés qui étaient sortis de la légitimité en dépassant la durée convenue pour les travaux de l'Assemblée nationale constituante. Il a également dit que Sahbi Atig s'était retourné contre son parti sans le savoir et s'est demandé : « Combien de jours de jeune faut-il pour te faire pardonner ? ». Il a ajouté que si Sahbi Atig jeunait encore plus il dirait des choses encore plus terribles en lui conseillait de faire le jeune de la parole qui serait plus bénéfique pour lui et pour sa « bande ». Mohsen Marzouk poursuit son commentaire ironique en disant : « Si ces paroles concernent d'autres personnes, même si elles impliquent votre bande, on te dit : Est-ce que t'y a cru ? C'était juste une caméra cachée ramadanesque. C'est pour ça que tu as retiré tes paroles avec le même courage qu'il a fallu pour les dire. Si tu crois encore au sérieux de tes paroles, je propose de débattre de l'immunisation des personnes de ce type de pensée et de ce genre de paroles au cours de la séance de l'ANC de lundi prochain ».
