L'ancien président de l'Association tunisienne des magistrats (ATM), Khaled Abbes, a déposé une plainte en septembre 2011 contre notre confrère Mongi Khadhraoui, secrétaire général du syndicat des journalistes tunisiens. C'était suite à un article de presse publié sur Achourouq et relatif à une plainte déposée par le bureau de l'ATM en 2011, contre son ancien président M. Abbès et contre l'ancien ministre de la Justice Béchir Tekkari. Khaled Abbès ne conteste pas l'authenticité de l'information, mais le tort que lui aurait causé la publication de son nom et de sa photo près de l'ancien ministre à la une du quotidien Achourouq. Toujours est-il que la plainte en question est restée dans les tiroirs depuis, sans qu'il n'y ait de suite. On ignore si c'était une décision du procureur de ne pas donner suite ou un geste de Khaled Abbes connu pour son caractère conciliant et juste. Plus de deux ans plus tard, « on » s'est étrangement rappelé de cette plainte et Mongi Khadhraoui a été convoqué hier pour se présenter aujourd'hui, jeudi 21 novembre 2013, devant le poste de police de la rue de Yougoslavie, connu sous le nom du « 7ème ». Le secrétaire général du SNJT soupçonne un caractère politique à cette convocation pour une plainte datant de deux ans en arrière et qui tombe sous le coup de l'ancien code de la presse et non sous le décret 115 nouveau. Bien qu'il ne soit pas du tout concerné de la page dans laquelle parait son article, ni par les photos qui accompagnent son article, il a répondu à la convocation et s'est présenté devant la police. Il demeure cependant convaincu que ce sont ses récentes déclarations ayant touché le ministère public qui seraient derrière ce « rafraichissement » de plainte. Une méthode qui lui rappelle celles de Ben Ali, précise-t-il à Business News.