En possession de photos et d'enregistrements vidéo des agresseurs de journalistes, le SNJT, Syndicat national des journalistes tunisiens, annonce qu'il déposera plainte contre le ministre de l'Intérieur et tous ceux qui se révèleront impliqués. Les journalistes Najoua Hidri, Soufiane Hamdaoui, de la chaîne nationale, Héla Dhaouadi, de la chaîne Hannibal, ont été agressés verbalement et physiquement par des manifestants, vendredi 24 février, devant le siège de la télévision nationale. Une dizaine d'autres journalistes ont été molestés samedi par les forces de l'ordre, et ce, lors de leur couverture de la marche pacifique de l'UGTT. M. Mongi Khadhraoui, secrétaire général du SNJT, précise que dix journalistes de Shems FM, Radio Kalima, Attarik Al Jadid, Achourouq, Arab-on-line, ou encore Al Hiwar Attounssi ont été agressés par les agents de la sécurité intérieure. Pour sa part, le ministère de l'Intérieur précise qu'une enquête est ouverte et invite les journalistes à porter des dossards distinctifs pour les différencier des fauteurs de troubles, lors des manifestations ou des marches.