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Echec du dialogue national : Qui sont les vrais responsables ?
Publié dans Business News le 05 - 12 - 2013

Deux mois après son lancement, en grandes pompes, le dialogue national a échoué comme l'a annoncé le secrétaire général de l'UGTT, Houcine Abassi, mercredi soir 4 décembre 2013. Sauf que cet aveu a été atténué par l'octroi d'un sursis –encore un- de dix jours avant de se prononcer définitivement sur l'issue de ce dialogue.
Mais la question qui se pose est que ce nouveau et énième délai sera-t-il suffisant pour trouver le consensus tant recherché autour du nom du futur chef du gouvernement ? Toutes les parties concernées sont convaincues que la tâche s'avère difficile pour ne pas dire, tenant du miracle...
En effet, les dirigeants des différents partis politiques assurent, chacun, qu'il sont pour le dialogue et qu'il ont tout mis en œuvre pour le faire réussir car la Tunisie n'a d'autre choix que le consensus. Mais dans les faits, chaque parti s'attache à « son » candidat tout en indiquant qu'il n'a pas d'objection en cas d'accord en faveur d'une autre candidature.
Ennahdha, qui proclamait « Ahmed Mestiri ou personne », indique, aujourd'hui, qu'elle est toujours pour l'ancien chef du MDS, mais n'aurait pas d'objection sur le nom de Jaloul Ayed. Le Front populaire appuie l'ancien Bâtonnier, Chawki Tabib, mais ne s'opposerait pas à Jaloul Ayed qui est le favori de l'Alliance démocratique. D'où le cri de joie de Nejla Bourial sur sa page Facebook annonçant : « Mabrouk pour la Tunisie, Jaloul Ayed nouveau chef du gouvernement ! ».
Quant à Nidaa Tounes, il serait contre Jaloul Ayed à cause d'un « soupçon de l'existence d'un dossier de corruption le concernant », ce qui serait un moyen de pression sur lui en cas de nomination à la tête du prochain gouvernement.
De prime abord, Jaloul Ayed est le seul nom auquel aucun parti ne s'opposerait, mais le hic est qu'il ne fait l'objet ni de refus, ni de consensus.
D'autre part, hormis le CPR, tout le monde s'accorde à mettre en relief le rôle positif, joué jusque-là, par les organisations parrainant le dialogue, puisque Imed Daïmi n'hésite pas à dire, carrément, que le Quartet fait partie du problème et non de la solution.
Il faut dire que le Quartet se trouve dans une situation inconfortable avec le prolongement indéfini dudit dialogue. Il ne faut pas oublier, en effet, qu'il a déjà accordé quatre délais aux protagonistes pour qu'ils se mettent d'accord sur un nom de futur chef du gouvernement. En vain…
Hier, mercredi, Houcine Abassi était obligé d'avouer l'échec du dialogue national, ce qui l'a mis dans un grand embarras avant d'annoncer, en même temps, un nouveau délai de dix jours de tractations entre les diverses formations politiques afin qu'elles s'entendent sur un candidat. « C'est vraiment l'ultime chance, notre patience a des limites », a tenu à mentionner le secrétaire général de la Centrale syndicale. « Je n'en peux plus », disait, avant lui, le président de la LTDH, Abdessattar Ben Moussa.
S'agit-il vraiment du dernier ultimatum, car il y en a eu d'autres auparavant, mais à chaque fois et « dans l'intérêt suprême de la Tunisie et afin d'éviter le chaos », le Quartet acceptait de jouer les prolongations à la demande des partis politiques.
Or, cette fois-ci, des dirigeants d'Ennahdha ont tenu à préciser qu'ils n'ont pas réclamé l'octroi d'une nouvelle opportunité. « En cas d'échec du dialogue national, Ennahdha a une alternative à proposer », a affirmé Ameur Laârayedh. C'est dire que le parti islamiste adresse un message clair signifiant qu'il ne craint pas le blocage ni l'échec pour la pure et simple raison qu'il s'y est préparé.
Prié d'expliciter cette alternative, Ajmi Lourimi, autre dirigeant du parti islamiste, a répondu qu'il s'agit du dialogue ! Répondant à l'accusation envers Ennahdha qui, tout en acceptant la démission du gouvernement, restera au pouvoir, selon les propres termes de Rached Ghannouchi, il a indiqué qu'il exercera le pouvoir à travers l'Assemblée nationale constituante qui demeurera l'institution suprême puisqu'elle aura toujours la latitude d'entériner la nomination du prochain chef du gouvernement et, le cas échéant, de le destituer.
Qu'est-ce qui a changé alors si l'ANC continue à avoir tous les pouvoirs ? Pourtant, la feuille de route, signée par plus de vingt partis, dont Ennahdha, stipule que l'Assemblée aura à assumer des tâches bien déterminées et bien limités, à savoir l'achèvement de l'élaboration de la Constitution, la mise sur pied de l'Instance supérieure indépendante des élections et l'adoption de la loi électorale.
En effet, si l'on va s'amuser à ce que l'ANC garde en mains le pouvoir de destituer et de limoger le gouvernement, cela lui permettrait, étant donné sa configuration, de tout faire tomber à l'eau à n'importe quel moment.
D'aucuns estiment, par ailleurs, que le Quartet aurait dû, en même temps que l'octroi du dernier délai, dévoiler le ou les responsables du blocage et de couper court aux accusations et contre-accusations échangées à ce propos entre les dirigeants des différents partis.
Cette désignation de la partie responsable aurait le mérite, également, selon certains observateurs, de lui mettre la pression sur les épaules afin qu'elle ne dispose plus de marge de manœuvre et de tergiversations.
Mais, selon d'autres, une pareille révélation, aurait des conséquences négatives sur l'ambiance générale et ouvrirait la porte à une atmosphère de tension et de polémiques.
En tout état de cause, rien que la promesse de révéler le nom des responsables de ce blocage devrait mettre la pression pour toutes les parties en présence car ceux qui seront tenus pour être à l'origine de l'impasse actuelle, auront à rendre des comptes devant tout le peuple tunisien. A condition, bien entendu, que les membres du Quartet aient le courage et l'honnêteté de dire la vérité, toute la vérité, aux Tunisiens, arguments et preuves à l'appui.


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