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Tunisie - Mehdi Jomâa face à l'énorme pression en faveur de Ben Jeddou
Publié dans Business News le 19 - 01 - 2014

Au moment où le vote du reste des articles de la Constitution semble, désormais, sur la bonne voie de l'achèvement, les feux des projecteurs sont, de nouveau, braqués sur le processus gouvernemental, plus précisément la formation du nouveau cabinet par Mehdi Jomâa.
Ainsi, chaque jour, voire chaque heure, nous entendons parler et nous lisons sur les réseaux sociaux qu'il y a un gouvernement qui est prêt, chacun y allant de sa liste et de ses hypothèses. Et à chaque fois, il faut que certains créent un hic du néant pour compliquer les choses et faire perdurer les polémiques.
Au départ, tout le monde était d'accord pour que le chef pressenti du nouveau gouvernement, Mehdi Jomâa, soit le seul habilité à composer son staff de compétences indépendantes. Plus encore, le Quartet a parlé et parle encore de ce qu'il appelle une « feuille blanche », c'est-à-dire qu'aucun membre de l'ancien gouvernement d'Ali Laârayedh ne soit reconduit, dans la mesure où, rien que pour le principe, si un seul portefeuille ministériel garde son titulaire, cela ouvrirait la porte pour tous les autres postes.
Mais voilà que depuis plusieurs jours, plusieurs voix, toutes ou presque, proches du parti islamiste d'Ennahdha, font le lobbying pour la reconduction de Lotfi Ben Jeddou au département de ministre de l'Intérieur.
Une véritable campagne est orchestrée et menée pour le maintien de M. Ben Jeddou. Tous les dirigeants nahdhaouis, et à leur tête, Rached Ghannouchi, ne ratent pas une occasion pour plaider cette proposition, devenue une véritable cause.
Même le corps sécuritaire s'en est mêlé avec l'appel solennel lancé par l'Union des syndicats des forces de sécurité qui a rendu publique une déclaration réclamant la reconduction de M. Ben Jeddou. Son secrétaire général, Montassar Matri, a réitéré la même idée lors de l'émission grande audience, « 9 heures du soir ».
L'argument principal de cette thèse est que, vu la sensibilité du secteur de l'Intérieur, il est recommandé de garder son premier responsable qui, sans être excellent, a eu quelques réussites dont notamment une baisse des violences et un meilleur déploiement des forces sécuritaires sans compter les multiples arrestations et autres saisies d'armes et de munitions.
Les mêmes partisans de cette approche ajoutent qu'un nouveau venu mettrait beaucoup de temps à se familiariser avec les rouages et les mécanismes de ce département alors que le futur gouvernement aura juste une dizaine de mois de vie avant de repartir.
Du coup, l'appel de l'Union des syndicats des forces de sécurité et de son secrétaire prennent du poids sous prétexte que ce syndicat représente toutes les forces de sécurité. Ce qui est complètement faux.
Tout le monde se rappelle que le syndicat des agents de la direction générale des unités d'intervention, le syndicat de la Protection civile, le syndicat des services pénitentiaires, le syndicat des services communs, le syndicat de la Garde nationale et le syndicat des agents de la Douane ont tenu, le 27 novembre 2013, une conférence au cours de laquelle ils ont annoncé la naissance d'une structure unifiée appelée « le Syndicat des forces de sécurité intérieure et des douanes » (SFSID), laquelle structure n'englobe pas l'Union des syndicats des forces de sécurité ! C'est dire que l'avis du SFSID serait intéressant à connaître.
Mais en tout état de cause, il est surprenant que les agents et les cadres de sécurité se mêlent de la nomination de leur « patron » principal qui occupe un poste, certes technique, mais aussi et surtout politique. Et à notre connaissance, les cadres et agents du ministère de l'Intérieur n'avaient pas donné leur position au moment de la désignation d'Ali Laârayedh ou de Lotfi Ben Jeddou à la tête de ce département.
Et puis, même psychologiquement, le fait qu'autant de pression soit exercée par des Nahdhaouis qui insistent aussi lourdement pour la reconduction de M Jeddou, fait naître des craintes et des suspicions. C'est à croire que Lotfi Ben Jeddou est l'unique compétence en la matière dans le pays. Ce qui est pourtant loin d'être le cas.
Il est à noter, en effet, que M. Ben Jeddou est venu par hasard à ce département de l'Intérieur. Un membre du bureau exécutif du parti Ettakatol, en l'occurrence, Salama Dekhilalli, originaire de Kasserine, avait proposé son nom avant que Khalil Zaouia le parraine tout en ayant eu l'aval d'Ennahdha. Autrement dit, Lotfi Ben Jeddou ignorait tout du labyrinthe de son ministère.
Il est faux, aussi, de dire qu'il n'y a que des succès durant les dix mois du passage de M. Ben Jeddou : l'assassinat de Mohamed Brahmi et la négligence dans le suivi de la mise en garde des services secrets américains à cet effet, non élucidée à ce jour, les huit soldats égorgés à Jebel Chaâmbi, les guet-apens hautement meurtriers à Goubellat et Sidi Ali Ben Aoun, l'attentat-suicide « raté » à Sousse, la tentative similaire à Monastir.
Il ne faut pas oublier qu'à l'intérieur même de ce ministère, certains directeurs généraux continuent à faire la pluie et le beau temps malgré les multiples changements qu'il a effectués.
Il est bon à rappeler que, de l'avis général, la période la moins perturbée au sein de ce département, fut celle sous le règne de Habib Essid. D'ailleurs, certains milieux proches du secteur citent d'autres noms qualifiés de vrais techniciens et experts qui n'auraient pas besoin de période de rodage pour diriger ce ministère. Il s'agit, notamment et entre autres, de Hédi Mejdoub et de Taoufik Debbabi, sachant que le premier était cité avec insistance lors de la formation du gouvernement de M. Laârayedh.
En tout état de cause, et selon les dernières nouvelles, la liste des membres du cabinet de M. Jomâa est pratiquement arrêtée, sauf pour le ministère de l'Intérieur et, à un degré moindre, celui de la Justice, et ce à cause de l'énorme pression pour le maintien de Lotfi Ben Jeddou.
D'un côté, les Nahdhaouis tiennent à son maintien et, de l'autre, le Quartet, qui n'a rien contre l'actuel ministre de l'Intérieur, recommande la « feuille blanche ». Pour quelle option penchera Mehdi Jomâa qui a promis d'agir en son âme et conscience ?


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