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Néjiba Hamrouni trompe l'opinion publique et diffame les directeurs de journaux
Publié dans Business News le 16 - 02 - 2014

La question relative à la création du Conseil de la Presse risque de tourner au clash entre la Fédération tunisienne des directeurs de journaux et Néjiba Hamrouni, présidente du Syndicat national des journalistes tunisiens.
Ce conseil vise à défendre la liberté d'expression, auto-régulariser le secteur, veiller au respect de la déontologie, protéger l'indépendance de la presse écrite, promouvoir la presse nationale imprimée et électronique et jouer le rôle de médiateur entre les lecteurs et les médias afin de renforcer la confiance du public.
Les préparatifs pour la création de ce conseil allaient bon train, depuis un an, avec une série de réunions entre les différentes organisations représentant les journalistes et la FTDJ représentant la presse écrite sous ses deux formes, imprimée et électronique, avec la contribution de l'ONG Article 19.
Il y a cependant un différend né mercredi dernier entre Néjiba Hamrouni et la FTDJ relatif à l'organisation de ce conseil. Néjiba Hamrouni veut que ce conseil soit autonome et autorégule le secteur, alors que la FTDJ tient à ce qu'il soit régi par une loi qui lui donne la possibilité que ses décisions soient exécutoires. Autre point de divergence, la FTDJ veut financer le Conseil par des fonds publics essentiellement, alors que Néjiba Hamrouni veut l'ouvrir au financement étranger. Si les deux organisations sont d'accord sur 90% des attributions du Conseil de la presse, ces points précis relatifs à la régulation par la loi et le financement font sortir Néjiba Hamrouni de ses gonds.
Dans une interview accordée dimanche 16 février 2014 au quotidien Le Temps, Mme Hamrouni indique que les directeurs de journaux se sont rétractés parce qu'ils ont constaté que l'autorégulation était contre la sorcellerie, l'excitation et la presse jaune. Ils privilégient leur profit personnel au détriment de la qualité du journalisme. Aidan White (ancien SG de la Fédération internationale des journalistes) a salué le SNJT pour sa défense intransigeante de l'autorégulation (…) ».
Continuant sur sa lancée, Néjiba Hamrouni assure que le Conseil verra le jour avec ou sans ces directeurs de journaux. « On est parfaitement conscient du fait qu'ils peuvent trouver les associations et les boutiques qui ont ouvert leurs portes au moyen de l'argent politique sale et des résidus de l'ancien régime. Cependant quoiqu'ils fassent, ils ne pourront pas résister au syndicat qui est bien entouré, aussi bien des journalistes que de la société civile », déclare Mme Hamrouni au Temps.
Vérification faite, ce que dit la présidente du Syndicat relève de la contrevérité manifeste, au regard de ce qui s'est passé mercredi dernier et au regard du communiqué de la FTDJ (cliquer ici pour lire le communiqué).
La Fédération des patrons insiste pour que le Conseil voie le jour, au plus vite et auto-régule le secteur. Mais il est impératif que ce conseil soit régi par une loi, car seule la loi peut obliger la presse jaune et la presse ayant de l'argent sale à se soumettre aux décisions du Conseil de la presse. Il est également impératif pour les patrons de presse que ce Conseil soit financé essentiellement par des fonds tunisiens et ne se base sur des financements étrangers, comme le souhaite Mme Hamrouni, pour des questions de pérennité et de souveraineté.
Interrogé par Business News, Taïeb Zahar, président de la FTDJ a préféré « rester au dessus » et ne pas répondre aux attaques de Néjiba Hamrouni rappelant que c'est la FTDJ qui a tendu la main au syndicat pour pouvoir sauver tout le secteur puisque les patrons ne peuvent pas être efficaces sans les journalistes et vice-versa. Il corrige cependant la contrevérité de Mme Hamrouni relative à Aidan White et indique qu'il a reçu ce dernier vendredi 14 février et lui a témoigné de toute sa compréhension et son soutien aux principes défendus par les patrons de presse. M. Zahar indique à la fin que d'autres organisations représentant les journalistes seront consultées avant d'arrêter la position finale des patrons.
« Consultations qui déplaisent à Mme Hamrouni qui cherche à accélérer le processus sans laisser le temps aux autres organisations de s'exprimer », indique Nizar Bahloul, vice-président de la FTDJ chargé de la presse électronique. Il ajoute que la FTDJ a consulté et consulte encore d'autres acteurs du secteur pour recueillir un maximum d'avis sur le Conseil de la Presse. Il relève que Zied El Héni, qui vient de créer une nouvelle organisation, soutient la position des patrons de presse relative à la question de la loi et à la question de la souveraineté. Hors de question de lancer un Conseil de la presse avec des financements étrangers et il est impératif qu'une loi régule cette nouvelle institution.
« Des académiciens de renom ayant fortement travaillé sur le sujet vont dans le même sens. C'est le cas du docteur Sadok Hammami qui a proposé une vision adaptée au contexte tunisien et non des solutions importées prêtes à l'emploi», relève Nizar Bahloul qui attire l'attention que lancer ce projet en se basant sur le financement étranger comme ressource principale est dangereux. Quant à son défi de lancer le Conseil de la presse avec ou sans les directeurs de journaux, M. Bahloul estime que ces propos sont à la fois ingrats et insensés.
Interrogé par Business News, Mongi Khadhraoui, secrétaire général du SNJT indique que le Syndicat considère que le projet du Conseil de la presse est stratégique et qu'il ne saurait pas naître sans la Fédération tunisienne des directeurs de journaux. En clair le secrétaire général du SNJT continue à vouloir travailler main dans la main avec la FTDJ et à écouter attentivement tous les sons de cloche.
Quant au financement, M. Khahdraoui adopte la même vision que celle de la FTDJ ou encore celles de Zied El Héni et Sadok Hammami. Il estime que le financement doit être essentiellement national, public et privé. Pour ce qui est de la législation, Mongi Khadhraoui va dans le même sens et estime impératif que les décisions du Conseil soient exécutoires. « Rien ne peut se faire sans une loi », dit-il.
Pourquoi donc Néjiba Hamrouni use-t-elle d'un langage qui va à contre-sens de ce que cherchent la majorité des parties prenantes ? Selon un membre du bureau du SNJT qui n'a pas voulu révéler son nom, « Mme Hamrouni cherche à inscrire ce conseil dans ses actifs de présidente. Cette réalisation une fois obtenue l'aiderait à postuler pour le poste de présidente d'Article 19 ou de postuler pour un autre mandat à la tête du SNJT. Quant à la question de l'argent sale et propre et de la déontologie, ce membre invite sa présidente à s'exprimer publiquement sur les montants colossaux obtenus pour publier ce rapport honteux qui a créé une grosse polémique, puisqu'il attaque frontalement les journalistes, sans leur avoir donné, au préalable, la possibilité de s'expliquer. « Ce rapport a jeté en pâture les journaux et les journalistes en se basant sur des observations subjectives qui n'ont rien à voir avec la déontologie et qui ne prennent pas en considération les lignes éditoriales des supports », dit-il.


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